En fait tout avait commencé quelques mois plus tôt, au cours d’un boucan au Frioul, où après moultes boissons fortes les Frères se laissaient aller au rêve : souvenirs des croisières passées et projets de destinations lointaines.

 

A ce jeu Hisse à Bloc nous faisait tous rêver avec son programme grec, où les équipages se relayaient au gré des escales selon un timing minutieux. Il me parut évident qu’il y avait un espace libre fin juin, et je sautais sur l’occasion : tu n’aurais pas besoin d’un équipier entre le 15 et le 30 juin ?

Pourquoi pas, dit HAB, et c’est comme ça que je me retrouvais, le 16 juin, à l’aéroport d’Athènes …

 

 

Marseille ➡️ Athènes

 

 

Nota aux voyageurs : préparer soigneusement son vol vers Athènes : les comparateurs tels qu’Opodo ou Kayak donnent des résultats alléchants et souvent trompeurs : bien regarder le nombre et la durée des escales, les horaires d’arrivée et surtout le poids autorisé des bagages …

Dès l’arrivée, c’est la grande classe : HAB est venu me chercher en voiture, depuis Kilada, le port d’attache grec d’Amarante

 

 

                               Petite halte pour découvrir le canal de Corinthe

 

 

 

Le soir nous retrouvons Amarante à son port d’attache

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au mouillage à Kilada

 

Les choses sérieuses commencent, il faut remplir la cambuse : on trouve tout à proximité : super marché, boucher, boulanger, … Le frigo et le congélo sont bientôt pleins. L’après-midi premiers travaux : le dessalinisateur a besoin de tuyaux neufs. L’affaire est rondement menée, et après quelques essais et resserrages de joints, le dessalinisateur est à nouveau opérationnel : il fournira l’eau douce (non potable) nécessaire aux besoins du bord.

NOTA : il vaut mieux éviter les bornes des marinas, l’eau y est souvent saumâtre. 

 

 

 

 

Dimanche soir, petit restau sympa sur le port : je fais connaissance avec les « mezze » grecs ;

à la différences des tapas, ce sont vraiment des plats dans lequel chacun des convives va picorer, souvent à l’aide de pita (petit pain rond typique).

 

 

 

Et voilà des Frères de la Côte heureux

 

 

      

 

 

 

 

Kilada ➡️  Ormos ZoGiorgia (Spetsai) puis Limin Cheliou

 

Enfin l’appareillage, satisfaits des efforts accomplis, et confiants dans l’avenir, mais n’anticipons pas.

 

Premier mouillage que l’on croyait de rêve, rapidement perturbé par une bande de soiffards braillards connards qui s’y reprennent à trois ou quatre fois pour mouiller en se rapprochant outrageusement d’Amarante.

 

 

   

 

 

                        Par mesure de représailles on allume le barbecue

 

 

 

et on déguste les succulentes côtelettes achetées à Kilada ;

 

En quittant le mouillage et en faisant quelques essais moteurs il faut se rendre à l’évidence, le régime moteur ne dépasse pas 2300/2500 tours : bout dans l’hélice, bactéries dans le fioul ?

 

Pour la nuit HAB décide d’aller mouiller à Limin Cheliou, mieux abrité. 

 

Une rapide plongée permet d’éliminer l’hypothèse du bout scélérat. 

A la première heure demain il faudra appeler le mécano du chantier et lui soumettre le problème.

 

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’ordinateur de bord rend l’âme.

Je sens que le skipper commence à me soupçonner d’avoir apporté la scoumoune …

 

Mais demain il fera jour.

 

 

 

Au mouillage à Limin Cheliou

 

Eureka ! au premier appel téléphonique, d’après les symptômes le mécano identifie la panne pour lui c’est le turbo qui est grippé.

 

Il suggère de démonter l’entrée d’air et d’accéder au 1^er étage du compresseur : s’il ne tourne pas manuellement, il suffit de l’inonder de WD40, de le faire tourner à la main et de remonter le tout.

Aussitôt dit aussitôt fait : ça marche ! HAB ne sent plus de joie et décide d’aller immédiatement procéder à des essais à la mer. Et c’est pourquoi quelques riverains médusés virent Amarante, moteur à plein régime, faire quelques ronds dans l’eau devant Porto Chelion.

 

Ouf ! Un souci de moins !

Au tour de l’informatique : mais le diagnostic était plus sombre, la carte mère semblait avoir grillé (surtension ?). Il fut décidé de remettre en service le portable, et de le reconfigurer pour accueillir Time Zero.

Quelques rechargements de pilotes plus tard, tout rentrait à peu près dans l’ordre.

Le soir pour se récompenser de nos efforts diner à Porto Chelion.

 

 

 

Limin Cheliou ➡️ Ntartiza

 

Avant d’appareiller, corvée poubelles et quelques courses à Porto Chelion, dont le carburant pour le moteur de l’annexe, très sollicité à chaque mouillage.

 

 

 

 

 

Mouillage de rêve à Ntartiza : nous sommes les seuls, dans une baie bien abritée avec les vestiges d’une ancienne exploitation minière : sur la plage les anciens bureaux, dont certains sont habités aujourd’hui.

 

 

 

 

 

Nous bouclons ainsi la première partie du voyage, qui nous permet une route au travers vers la prochaine destination : l’Ile de Paros.

 

 

 

 

 

La Bouffarde

 Frère de la Côte

  

juin 2023