La Grèce - Documents

Géographie et société grecques

 

Drapeau de la Grèce.

 

 

 


Superficie terrestre : 132 000 km2

Superficie totale : 309 050 km2

Nbre d’habitants : 10 700 000 (2020)

Capitale : Athènes

Monnaie : euro

En 2022 :

Présidente : Ekateríni Sakellaropoúlou

Premier Ministre : Kyriákos Mitsotákis

Nature de l’État : république parlementaire

Constitution : 11 juin 1975

 

 


Emblèmes nationaux

 


Le drapeau national est nommé « γαλανόλευκοί » ou galanolefki, qui signifie “bleu-et-blanc” . Le bleu représente le ciel et la mer et le blanc la pureté, la croix est celle de la tradition chrétienne orthodoxe de la Grèce, tandis que les neufs bandes représentent les syllabes de la devise des guerres de libération.

 

L’hymne national est l’Hymne à la liberté « Ύμνος εις την Ελευθερίαν ». Il est rédigé en 1823 par le poète Dionýsios Solomós puis décrété hymne national en 1865.

 

 

  1. Géographie physique

 

La Grèce est continentale et insulaire (îles Ioniennes, Cyclades, Sporades, Dodécanèse, Crète).

La partie continentale comprend 81 % du territoire (Attique, Péloponnèse, Grèce centrale, Thessalie, Epire, Macédoine, Thrace) ; la partie insulaire est composée de 437 îles, dont 134 habitées : les deux principales sont la Crète au sud et Eubée sur la mer Egée.

 

Les côtes, très découpées, s’étendent sur 13 680 km.

 

La Grèce est un pays montagneux au relief fragmenté avec 28 sommets de plus de 2 000 m où culmine le mont Olympe (2 917 m), le sommet le plus élevé du pays.

 

Les massifs grecs appartiennent aux Alpes dinariques (du nom du mont Dinara (1 830 m), en Croatie), qui s’étirent depuis la Slovénie, jusqu’à l’Albanie dans un axe nord-ouest/sud-est, pour s’achever en Crète, via l’Épire et le Péloponnèse.


 

 

 

Grèce

 

 

Le climat est méditerranéen dans le Sud, dans les îles et sur l’ensemble du littoral, mais il est continental vers le nord, où les hivers peuvent être rudes.

 

 

  1. Economie

 

Malgré l’exiguïté des surfaces cultivables, en rapport avec la faible étendue des bassins et des plaines (Thrace, Macédoine, Thessalie, Attique), l’agriculture demeure une ressource essentielle. Fondée sur la trilogie méditerranéenne classique blé-vigne-olivier, elle fournit aussi du tabac, des agrumes. L’élevage ovin est surtout montagnard.

 

 

Classée 17e destination mondiale, un quart des revenus du secteur tertiaire de la Grèce est généré par le tourisme. Son économie est principalement basée sur le secteur des services qui produit 71 % de son PNB.

 

L’accès à l’Europe et la crise

 

L’économie de la Grèce est l’une des plus dynamiques de la zone euro jusqu’en 2000.

En 2000, afin de rejoindre la zone euro, la Grèce maquille ses comptes publics, stratagème dévoilé par le gouvernement de Giórgos Papandréou à l’automne 2009 : le déficit réel s’élève à 12 % du PIB. C’est le début de la crise grecque et plus globalement de la crise de la zone euro :  le chômage passe de 7,8 % en 2008 à 28 % en 2013.

En mai 2010, un accord est trouvé et Athènes obtient des crédits de l’Union européenne et du FMI, de 110 milliards d’euros sur trois ans. Ce prêt est conditionné à la mise en place de mesures structurelles :

  • gel des salaires des fonctionnaires
  • allongement de la durée de cotisations retraites de 37 à 40 ans
  • hausse de la TVA (24%)

Entre mars 2010 et juin 2011, le Parlement grec vote trois plans d’austérité. Entre septembre 2011 et début 2013, quatre autres plans d’austérité sont votés.

Un second plan de sauvetage adopté en juillet 2011 porte sur un prêt de 109 milliards d’euros.

Un autre plan d’aide à hauteur de 30 milliards d’euros vise à recapitaliser les banques grecques en allégeant leur part de la dette publique.

En 2012, un plan d’aide international de 237 milliards d’euros, qui prévoit également l’effacement de 50 % de la dette grecque détenue par des créanciers privés, est adopté.

En novembre, un accord prévoit la réduction de la dette publique de 40 milliards afin d’atteindre l’objectif d’une dette rapportée à 124 % du PIB en 2020.

La contestation sociale face aux mesures d’austérité amène l’extrême gauche au pouvoir en janvier 2015, avec le parti Syriza. Le nouveau Premier ministre Alexis Tsipras durcit le discours face aux créanciers de la troïka : CE, BCE et FMI.

Après des négociations difficiles avec ses créanciers, le gouvernement organise un référendum incitant les grecs à refuser les conditions du nouveau plan d’aide, et qui est effectivement rejeté par 61% des électeurs. Cependant, Alexis Tsipras accepte un accord pour obtenir un prêt de 7 milliards d’euros et la perspective d’un nouveau plan d’aide de 85 milliards d’euros sur trois ans. Le Parlement vote alors un nouveau plan d’austérité.

Alexis Tsipras démissionne fin août 2015, mais est réélu lors des élections anticipées. A nouveau renforcé, il négocie un accord global sur la dette grecque qui est entériné au mois de mai 2016. Cet accord permet à la fois le déblocage de nouvelles tranches de prêts et un allègement de la dette au moins jusqu’en 2018.

L’année 2018 marque cependant le retour de la Grèce sur les marchés.

Le 20 août 2018 les membres du Mécanisme européen de stabilité annoncent que la Grèce est sortie avec succès de son troisième plan d’assistance financière, mis en place en 2015. Pour la première fois depuis 2010, le pays ne dépend plus de programmes de financement extérieurs. Le pays reste néanmoins sous surveillance post-programme.

En 2020, à la suite des dépenses publiques engendrées par la crise sanitaire, la dette publique de la Grèce s’élève à 199,9 % du PIB et le taux de chômage à 15,8 %.

La crise grecque a provoqué la dégradation des conditions de vie des Grecs, dont la richesse par habitant s’est réduite de 25 % depuis 2008.

 

 

Emploi.

 

Le secteur tertiaire emploie 68 % de la population active. L’agriculture occupe 12,6 % de la population et en génère 7 % du PNB.

Le secteur industriel, peu développé en Grèce, fournit du travail à 15 % de la population.

 

Le lourd déficit commercial de la Grèce est partiellement compensé par les revenus du tourisme et de la flotte marchande.

 

 

 

 

 

  1. Villes principales

 

Athènes

 

La capitale de la Grèce comprend environ 4 millions d’habitants avec ses banlieues et le port du Pirée, soit plus d’un tiers de la population. Elle rassemble plus de la moitié des activités industrielles (textiles, chimie, métallurgie, agroalimentaire) et l’essentiel du commerce extérieur du pays. Sa position géographique et son histoire en font un des grands centres touristiques au monde, doté de célèbres monuments antiques et d’une pléiade de musées. Le développement trop rapide de cette ville a entraîné une urbanisation anarchique. La circulation y est très difficile et le taux de pollution est élevé, l’été particulièrement.

 

Thessalonique

 

La capitale de la Grèce du Nord est un port au fond du golfe Thermaïque dans la mer Egée. La ville, qui comprend 1,1 million habitants, comporte de beaux vestiges byzantins et des musées. Les principales industries locales sont les chantiers navals, le textile, la minoterie. Le climat est plus rude qu’à Athènes. L’hiver est pluvieux et assez froid.

 

Patras

 

Au nord du Péloponnèse, sur le détroit de Corinthe, Patras rassemble environ 155 000 habitants. L’industrie alimentaire, la construction navale, le textile constituent l’essentiel de ses activités. Détruite par les Turcs en 1821, Patras fut reconstruite selon le schéma d’une ville moderne avec des avenues rectilignes.

 

Heraklion

 

La capitale de la Crète, située sur la côte nord de l’île, comprend 130 000 habitants. C’est un centre commercial important.

 

 

  1. Administration territoriale

 

 

 

 

Depuis  et la réforme Kallikratis de 2010, les divisions administratives de la Grèce sont les suivantes :

  • 13 périphéries (περιφέρεια / periféria) ou « régions », et la communauté autonome du Mont Athos.
  • 74 districts régionaux.
  • 325 dèmes (δήμος / dhimós) ou « municipalités ».

 

 

  1. Population

 

La population du pays est grecque à 98 %.

Les principales minorités nationales sont les Turcs et les Pomaques (en Thrace en particulier), et les Arméniens. La Grèce est un pays à forte émigration et une importante diaspora grecque s’est constituée dans le monde entier (Australie, Amérique du Nord, Allemagne).

Le pays est depuis 1992 confronté à l’arrivée d’immigrés d’Asie du Sud-Est, de l’Europe de l’Est, d’Afrique et des Balkans, les Albanais constituant la principale communauté, avec 600 000 personnes.

 

Religion

Les Grecs sont en très grande majorité de confession chrétienne orthodoxe, soit 98 % de la population.

Il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État et la Constitution de la Grèce garantit la liberté religieuse dans son article 13. Les popes sont des fonctionnaires du ministère de l’éducation et du Culte. Ils sont omniprésents dans la vie publique.

 

Mode de vie

 

En Grèce, on vit calmement.

Si Athènes et Thessalonique sont des villes cosmopolites à la vie trépidante, sur les îles ou dans les villes de campagne règne une certaine sérénité.

Les Grecs sont très accueillants et ne comprennent pas l’énervement et la précipitation.

 

La famille est d’une grande importance dans la société, il n’est d’ailleurs pas rare de voir trois générations vivant sous le même toit. Les grands-parents sont aimés, respectés, et pris en charge s’ils le souhaitent. La femme a une place importante dans la famille et elle a son mot à dire dans l’entreprise. La morale et les fêtes chrétiennes imprègnent la vie sociale.

 

Les Grecs sont des gens nobles et fiers de leur pays. Ils sont travailleurs et compétents.

 

Enfin, parler quelques mots de grec ouvre les portes de la sympathie et de l’intérêt, clefs pour être accepté et s’intégrer.

 

 

 

 

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