S/Y AMARANTE
15 septembre 2020 – de Sérifos à Porto Heli (et Séféros !)
Lever tranquille dans la baie de Koutalas, tout est paisible et nous aussi. Le vent est déjà établi à 25 nœuds, mais maintenant on a l’habitude…
Puis nous appareillons pour une petite dizaine d’heures de navigation.
Caposud nous glisse entre deux tartines qu’il y aura peut-être un peu de vent et éventuellement un petit peu de houle, mais pas de quoi péter une pâte à une mouette.
Et c’est vrai que ça commence bien, plutôt calme, « le genre réservé, façon mousse et pampre »[1].
Et puis, en passant le cap qui marque l’extrémité ouest de l’île de Sérifos, Séféros c’est féroce.
Nous avons bien ramassé comme disent les grecs dans les Cyclades: des creux de 5 mètres, le bateau qui se couche sur bâbord et se relève droit comme un I, l’hélice qui sort de l’eau, l’eau qui rentre dans le cockpit, bref, tout le petit set complet de la pleine braffougne.
[1] Cher lecteur, il faut vous rappeler cette fameuse réplique de Bernard Blier (Raoul Volfoni) à l’attention de Lino Ventura (Fernand Naudin) lorsque Raoul essaye de draguer Patricia, la fille de Louis le Mexicain, et se prend un gros râteau, aidé en cela par Claude Rich (Antoine Delafoy), dans les Tontons Flingueurs, du pur Audiard.
Et le calme revient comme la pleine braffougne est arrivée, c’est-à-dire soudainement…
Mais comme il ne faut jamais perdre de temps sur Amarante, aussitôt dit, aussitôt fait, votre serviteur Barracuda met une ligne à l’eau, change plusieurs fois de Rapala (ils sortent tous de l’eau à la traîne, sans doute un peu fatigués), pour finir avec un appât métallique jaune et blanc qui pèse 60 grammes, qui est fait pour la pêche en surfcasting (je crois que c’est pour ceux qui reste sur le bord de la plage: les terriens) mais il faut savoir s’adapter et utiliser toutes les armes à disposition...
Après deux attaques très sérieuses et remontées peut-être un peu vite puisqu’elles se sont échappées à l'approche à quelques mètres du bateau, nous finissons par sortir de l’eau un joli thon rouge, voyez un peu :
Là comme ça, ça paraît facile mais il a fallu s’y mettre à trois, la bête ne se laissant pas faire !!!
Puis il sera saigné, vidé, nettoyé, préparé, bref, il devient en moins de trois minutes un thon prêt à être dégusté…
Nous finissons cette magnifique navigation exténués, mais ravis par la journée que nous avons passée…
Tandis que l'île de Spetses défile sur notre bâbord dans le soleil déclinant.
Nous embouquons enfin le chenal de Porto-Héli et glissons élégamment vers notre mouillage.
Puis préparation du BBQ…
Et dégustation dans la foulée…
Et enfin, la nuit est tombée sur la baie de Porto Heli…
A bientôt !!!
Porto Heli, le 15 septembre 2020
Barracuda
