S/Y AMARANTE
11 septembre 2020 – A quai à Milos
Être à quai, ça a du bon : notamment pour le silence à bord : le bateau est branché sur le quai en eau et électricité. Pas de groupe électrogène, pas de pompe à eau.
Souvent, au port, une certaine nuisance sonore, visuelle et parfois olfactive vient des bateaux tiers, qui projettent niaisement alentour leur enthousiasme egocentrique. Mais cette année, il y a eu peu de location de bateaux. La faible proportion de mariniers-baigneurs-amateurs a ainsi assaini l’étiquette maritime ainsi que la propreté de l’eau de mer.
C’est en revanche dramatique pour les professionnels qui vivent du tourisme : pour ne citer que cela, restaurants peu fréquentés, parcs de location de voitures et quads au parking, boutiques sans visiteurs.
Des quads, justement, nous en louons, et nous partons à la découverte.
L’île de Milos a deux parties quasiment désertes et sauvages, sans eau, électricité, réseau téléphonique, ou stations-services.
Nous commençons par la partie habitée : en quittant Adamas, le port de Milos, nous filons sur nos quads 300cc genre-style manga vert clair.
Le style nous sied.


La Chora, qui dans cette île s’appelle « PLAKA », domine l’île, Adamas et la rade.


Le masque mondialiste de la honte est partout, et le modèle chirurgical semble lavable finalement …

Tandis que les fleurs resplendissent, heureusement.

Comme nous partons toujours tôt, une heure après le départ, il est l’heure de déjeuner. Sur Tripe-mes-deux-viseurs, nous dénichons (pardon Madame, je ne fais que passer) à Tripiti, près de Plaka un restaurant qui se révèle excellent : un bonheur de marin !

Nous savourons l’ouzo, le kokkino krasi (vin rouge), et le raki (un liquide), et surtout, n’oublions pas : l’agneau de cinq heures avec ses pommes au four, et les mezzés en entrée.
Ce qui nous fait regagner nos quads pleins de légère nuit, d’égère-nie, d’émerge-oui, en pleine forme, quoi.
Et nous dévallons empruntons la route qui mène au village troglodyte de pêcheurs de « Klima ».

C’est charmant.


Les garages à bateaux sont creusés dans le stuff qui constitue la falaise rocheuse, et l’habitation est construite au premier étage.
Le stuff est proche de la roche volcanique, et constitue une réserve thermique à température constante, hiver comme été. Ces maisons sont tempérées et sèches.

Nous quittons la partie habitée de Milos, et nous dirigeons vers la partie ouest, quasi-inhabitée.


La roche volcanique domine sur la côte sud.

Dans une vallée isolée, on détecte une maison-bunker, presque invisible de la route.

En pleine montagne, un étang salé de dessèche.

Tout cela donne soif, et nous avons emporté avec nous force bouteille d’eau. Au début, ça fait bizarre, et puis on s’aperçoit qu’en en buvant, on n’a plus soif.
Mais quand même, de retour à bord, nous revenons à des pratiques apéritives plus traditionnelles : Caïpirinha pour Caposud, Mojito pour Barracuda et jus de tomate au nuoc-mam philippin 40°+ pilipili pour Espadon l’Africain-là.
A quai à Milos
Le 11 septembre 2020
Caposud
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