S/Y Amarante
Du 15 au 17 juillet 2020 – En Nav’ terrestre…
Cela fait un petit moment que je n’ai plus écrit de lignes ici. Καλημέρα à tous, j’espère que vous vous portez bien.
Cette année, c’est une virée en Grèce qui nous attend, Caposud et moi-même, Turciopuce.
Il est prévu de rejoindre notre cher Amarante par la route en grande partie : il s’agit d’atteindre la frontière italienne depuis Marseille avant de traverser du Nord au Sud en passant par Gênes, jusqu’à Brindisi, le fameux pays botté.
A Brindisi, nous aurons à prendre un ferry qui nous fera traverser l’Adriatique jusqu’à Igoumenitsa en Grèce, puis encore 5 heures de route nous attendraient jusqu’à Kilada où se trouve notre fier gréement. Une trotte !
Mercredi 15 juillet
Notre épopée débute un beau matin de juillet, sous le soleil déjà chaud et bien levé d’un petit 7h40 du matin (après 4 mois de grasse mat’, ça picote).
Nous quittons la maison, prenons l’autoroute. Quelques heures de conduite-aire d’autoroute-chips-conduite plus tard, nous passons la frontière italienne, avec la douce sensation d’avoir franchi un premier waypoint (= indication de fin d’étape, changement de cap pour poursuivre la route maritime.)

Le trajet se poursuit jusqu’à Gênes, aux environs de laquelle nous nous arrêtons pour manger, l’estomac criant famine et les yeux brûlants de fatigue. J’exagère un peu beaucoup mais ça sonnait bien… je devrais faire de la politique.
C’est dans la petite ville de Recco qu’un fantastique resto nous ouvre ses portes, recouvertes de recommandations du Routard et de TripAdvisor, et on nous sert une foccacia au fromage-prosciutto-encore-fromage de fou.

Et une Focaccia « fromage-prosciutto-encore fromage sans prosciutto ».
Nous reprenons ensuite notre périlleux chemin au milieu des conducteurs italiens, qui carburent aux « Avanti » et aux grands mouvements de bras pour signifier un mécontentement passager.
Chose curieuse, la grande majorité des routes en Italie était préparée pour des travaux (plots, détournements d’autoroute sur l’autre voie, rétrécissements de chaussée…) sans que l’ombre d’un marteau piqueur ou de son marteau piqueteur ne soit entrevue.
Cela ne nous empêcha pas d’arriver dans la soirée dans le village de Viceno, proche d’Orvieto, bien que fatigués par le trajet.
Nous sommes accueillis dans un R BN’B par une gentille dame, qui ne parlait pas très anglais pas très français et nous, pas très italien. La conversation donnait une sorte de « hello, English not good »…« ah… euh… parlare oune pétipeu d’italien », mais la barrière de la langue n’en est une que lorsqu’on veut se réfugier derrière, et nous avons fini par nous comprendre et par nous reposer dans un super appartement.
Peu après, nous sommes allés nous restaurer. La dame de l’appartement nous a donné les bonnes adresses pour la pizza et la pasta, et c’est finalement pour ces dernières que nous avons opté. Et quel dîner !

C’est ainsi que s’achève la première journée de voyage.
Jeudi 16 juillet
Aujourd’hui, ça pourrait être la course mais ça ne l’est pas. Je m’explique : nous devons prendre le ferry de Brindisi à Igoúmenitsa dans la soirée, et nous avons six bonnes heures de route devant nous. Cependant, nous sommes partis assez tôt, donc nous avons de la marge.
On quitte Viceno.




La route et les arbres plantés en droite ligne se succèdent, béton, lauriers en fleurs. Ah ! Aire d’autoroute.
Il est dans les environs de midi. J’avance au captain qui tient en horreur ce genre d’endroit en tant que lieu de restauration, que j’ai faim, et que le self-service n’a pas l’air si mal. Et il accepte !
Et là… on mange un truc de malade. Capo Sud prend une entrée (qui en réalité était un plat froid), puis on se dirige vers la personne qui sert les plats chauds, qui nous déballe une assiette de la taille d’un plateau et qui nous regarde d’un air « qué voulé vous ? », je commande tout en italien, sí, du pollo, spinacci et patatas. Grazie.
Une quantité de trucs bons, menu spécial routier mais celui qui tracte à la main le camion, bref, une aventure.
Petite vue du Vésuve.

Nous reprenons la route, et arrivons vers 17h30 (il fallait être au ferry à 20h), complètement claqués, dans une zone d’embarquements/débarquements de Grèce, de Turquie et d’Arménie.
Il y a des gars bizarres qui zonent en lançant des grands « moi jé soui italien, toi arménien », merci, c’est bien noté.
Un autre vend des habits au coffre de sa voiture.
Mais c’était rigolo, on est allés chercher un paquet de chips et les billets, puis on s’est un peu ennuyés avant de se rendre compte qu’attendre jusqu’à 20h c’était interminable.
Alors on reprend la route jusque dans la ville de Brindisi, que nous visitons presto.


A 20h nous embarquons.
Le ferry au coucher du soleil, une merveille.




Dans notre cabine, Capo Sud s’adonne à des travaux d’intérêt général.

On veut observer le départ qui devait se faire vers 20h45.
Il se fera finalement environ une heure plus tard.

Nous observons la manœuvre de départ depuis un point situé le plus-à-l-avant-possible du ferry, et nous assistons au passage sous l’étrave d’un voilier : un AMEL !!!

Peu après, nous prenons un repos bien mérité dans notre cabine.
Vendredi 17 juillet
Ce matin, lever à 6h00 pour être parés à l’arrivée à Igoúmenitsa.

Puis, encore de la route, entre 5 et 6h nous attendent jusqu’à Kilada.
Nous passons le golfe de Patras sur le pont « Riou ». Une technologie qui rappelle un peu un certain pont de Normandie…

Et nous voilà à destination : Kilada, Argolide, Péloponnèse !
Après 2 000 Km de route et 7 heures de ferry.

Je laisse Caposud vous conter la remise en état de notre fier vaisseau.
Sur ce, τα λέμε ! (Après trois alertes orthographe de la part du captain’ je finis par l’écrire correctement).
Turciop’
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