Du 22 au 30 juin 2019 – Solo dans les Cyclades_1

 

S/Y AMARANTE

 

Du 22 au 30 juin – Dans les Cyclades_1.

 

 

Samedi 22 - Paroikia – Ile de Paros

 

J’ai quelques courses à faire, je dois briquer le bateau, et faire le plein d’eau et de gas-oil : mon premier équipier arrive dimanche 23​​ pour une semaine, et le bateau doit être prêt à appareiller.

Alors je me mets à quai, sur le môle extérieur, ancre à l’avant et deux amarres à quai à l’arrière.

C’est presque intenable : le vent traversier fait décrocher l’ancre, ce qui m’oblige à réappareiller pour reprendre mon poste avec cette fois-ci 80 mètres de chaîne à l’eau.

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On est samedi, et le ballet des loueurs de bateaux forts en gueule, celui des locataires pleins de valises, de caddies de courses, de chapeaux et de crème solaire croise celui​​ des camions de gas-oil et prestataires divers, le tout orchestré par l’officier du port en uniforme bleu ajusté et bottes de combat, et prolongé jusqu’à point d’heure par les noubas, beuveries et fumeries enthousiastes des nouveaux arrivants. C’est la fête de la bouée culotte…

J’aime…

Peu importe. L’humanité a droit au rêve et Amarante est grand : ​​ son cockpit central place ses hôtes loin du quai.​​ 

En fin de journée, les avitaillements sont terminés. Il manque juste deux charbons pour la pompe à eau de​​ mer de pont, que j’ai commandés chez le shipchandler de la route de Naoussa.

 

 

Lundi 24.

 

J’apprends que mon équipière a raté son avion. Après une heure infructueuse pour essayer de modifier les vols et réservations de ferries, j’abandonne. Je ferai donc le petit périple que j’avais organisé, seul.

Rose Noire ne naviguera pas sur Amarante, ni cette année, ni jamais. Le destin en a décidé autrement, plus tard. Je te ferai un poème.

 

Le gros intérêt de naviguer seul c’est qu’on a le temps d’explorer les côtes, et de prospecter les points de mouillage ou d’accostage. Je vais en profiter.

Pour commencer, je retourne au mouillage, et j’en profite pour tester le nouveau taud de soleil : un régal...

 

 

 

La toile est perméable au vent et à la pluie. Entre l’ombre et l’air qui circule entre elle et le pont, la température intérieure dans les heures de midi devient supportable.​​ 

 

 

Mardi 25.

 

10h00.

 

J’appareille pour l’île de Schinoussa.

 

 

 

 

 

 

 

Un vent de 15 nœuds, portant, me permet de​​ mettre à la voile jusqu’au passage entre Paros et Antiparos, prudence oblige.

La mer est formée le long de la côte, mais le passage est protégé de ses effets par l’île Kavouras au nord, on le franchit donc sur une eau plate, malgré les 20 nœuds de vent à ce moment.

 

 

 

 

Il faut juste bien aligner le navire, veiller aux écarts du pilote auto, aux papys pêcheurs (​​ ο​​ παππούς​​ πσάρας​​ ) qui n’en ont rien à f… des plaisanciers et aux kite-surfs et planches à voiles à la sortie.

Le risque n’est pas d’en percuter un en route, mais dans le cas où il dessale. Les kites ont 25 mètres de lignes qui trainent dans l’eau dans cette situation …

 

 

Νησί​​ Σχοινούσα​​ – Ile Schinoussa.

 

 

 

 

Je rejoins la petite rade de Myrsini, qu’Amarante connait bien : elle est chargée en plaisanciers.​​ 

Je me mets donc au mouillage, et dès qu’une place se libère, je dévire ma chaîne du point de mouillage vers le quai en marche arrière… 80 mètres de chaîne : ça tiendra au vent ?

 

La soirée est tranquille, et l’auberge « Sto Nikola », au bout du quai, accueillante, et… chère. Mais au moins je mange un mérou grillé, et il est sublime.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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A l’auberge, je retrouve un capitaine de bateau de location, Chris, qui était mon voisin de ponton à Paroikia.​​ 

Il me confirme qu’un fort coup​​ de vent est prévu sur les Cyclades le 29 et le 30 juin.

Je prévois donc de quitter la zone le 28 pour rentrer sur Paroikia : la rade est très abritée des effets de mer et le mouillage sur fond vaseux tient très bien par vent fort.

 

 

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26 Juin.

 

Aujourd’hui, je change de mouillage, pour tester la baie d’Aligaria au sud de l’île.​​ 

Il n’y a personne à cette saison.

 

 

Ce soir, mon plus gros problème après la baignade et l’ouzo, ce sera le choix du calibre de pates.

 

 

 

 

27 juin.

 

J’appareille vers Paroikia.

 

 

 

Et je fais halte dans la baie de Kalantos, au sud de l’Ile de Naxos.

 

 

 

 

La nuit est agitée, car le Meltem, le vent de Nord Est s’est levé, et déboule de la montagne en rafales. Je suis content de partir au petit​​ matin, par un temps momentanément plus calme.

 

 

 

 

 

Je laisse Naxos derrière moi, tandis que le vent se relève à 25 nœuds.

 

 

 

 

 

 

Vers midi, je retrouve la baie de Paroikia ou je prends un mouillage de 45 mètres de chaîne pour affronter le vent à venir.

Ce ne sera pas pour ce soir.

 

 

 

 

Où d’ailleurs, les plus téméraires naviguent en surcharge.

 

 

 

 

Paroikia, Ile de Paros

Le 30 juin 2019

 

Caposud

 

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