Du 13 au 21 juin 2019 – Koilada-Ile de Paros

 

 

S/Y AMARANTE

 

Du 13 au 21 juin – Koiladia-Paroikia.

 

13 juin.

 

J’appareille de Koiladia vers 10h00, ce 13 juin.​​ 

Je dois être au plus tard à Paroikia le dimanche 23, pour accueillir un équipier qui passera la semaine à bord.

J’ai le​​ temps, et je veux en profiter : je veux aller à Sifnos, que je ne connais pas, car hors des routes de transit vers Athènes ou le Péloponnèse nord.

Alors le programme se met en place presque tout seul.

 

La première nuit sera pour Porto Xeli, ou je n’ai jamais fait escale, maritime en tout cas.

 

 

 

Un mouillage tranquille, peu fréquenté en cette saison.

 

 

 

Et le lendemain, je mouille dans la grande baie de l’île Dokhos.

 

 

 

 

Là encore, il n’y a pas foule.

 

A chaque mouillage, je pratique une​​ discipline contraignante mais indispensable : bain au réveil en milieu de matinée, avant et après le déjeuner, puis avant et après le dîner.

 

Amarante fonctionne parfaitement.​​ 

Production d’eau, d’électricité, ligne de mouillage, frigo et congélo surtout pour la glace dans l’apéro, chiottes électriques, tout est en ordre.

 

Le 15 à 10h00.

 

Je mets le cap au large vers l’île de Sérifos.

 

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L’île est sur la route de Paros, avec un vent en principe travers bâbord, favorable, et c’est la plus courte​​ distance : sur 8 heures de route, pour la première traversée en solo de l’année, je joue la route sûre.

 

Au début, tandis que l’île d’Hydra défile sur bâbord, je me grise de la liberté en mer.

 

 

 

 

A la voile et au moteur, puis à la voile seule.

 

 

 

 

Je navigue au plan de route, c’est-à-dire que pour moi, même si la voile prime sur le moteur, pour le plaisir et la technique, l’important, c’est d’arriver à une heure raisonnable, en sécurité, et rapidement.

Je déteste tirer des bords au près.​​ 

Bon, tirer​​ des bords au largue, ça se justifie : on va en général plus vite qu’au vent arrière, toujours critique quant à la tenue des voiles.

Les bords au près, c’est pour les fous de réglages optimum, et les régatiers.​​ 

Amarante file ses 7 nœuds à toutes les allures, du près au largue, mais quand il faut tirer un bord au près, vive le moteur de 110 chevaux avec la GV en appui, qui nous maintiennent les 7 nœuds à 30 degrés du vent.

Sinon, pour l’équipage, si​​ l’on n’est pas​​ régatier (e) ou amoureux (se) * du skipper, c’est l’enfer.

* Amoureux au sens générique, le masculin étant aussi le neutre dans la langue française traditionnelle, avant que ces trouducs de bobos progressistes ne déclenchent la guerre des genres. ​​ Ceci fait d’ailleurs que l’homosexualité discrète qui​​ n’a jamais été un problème dans la France traditionnelle, devient un sujet civilisationnel.

 

Mais nous sommes peut-être loin du vent arrière : revenons au sujet.

 

En cours de route, dans l’axe des détroits des îles de Kythnos et Kéa, le vent forcit, et l’arrivée sur Sérifos est longue et fatigante.

 

 

 

Il aura toujours fallu au marin un ou deux jours de mer pour s’amariner.​​ 

J’ai vu nombre de marins chevronnés, officiers et hommes d’équipage, renfrognés voire nauséeux quand le navire met le cap sur​​ Finisterre, prenant au passage d’Ouessant la houle du large.​​ 

Après, la vie du bord prend le dessus. On devient le bateau, et les souvenirs personnels sont rangés au coffre intérieur.

 

 

 

 

A l’arrivée, sous le vent de terre, la mer se calme,

 

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Et Amarante passera une nuit tranquille au mouillage de la baie de Koutalas

 

 

 

 

10h00 le 17 juin.​​ 

 

Le vent est tombé. Nous quittons (nous, parce que Amarante et moi…) Koutalas.

 

 

 

 

Direction, la baie de Vathi sur l’île de Sifnos.

 

 

 

 

Amarante se​​ glisse dans une baie presque complètement fermée.​​ 

 

 

 

Quelques bateaux, tous agglutinés au plus près du débarcadère, qui peut aussi accueillir trois bateaux cul à quai, sur ancre à l’avant.​​ 

C’est l’endroit le plus abrité des vents dominants. Ça explique​​ le paquet nautique.

Je mouille à l’opposé de la baie, 30 mètres de chaine sur 6 mètres d’eau, cul vers la plage : pas de bateaux aux alentours.​​ 

Ce genre de mouillage est vertueux : si le vent dominant forcit, l’ancre s’enfonce dans la pente du fond. Par​​ contre, le clapot et de rafales sont plus présents.​​ 

Mais point de vent, et la soirée et la nuit seront tranquilles.

 

 

 

Je décide de rester jusqu’au surlendemain, et je grée le moteur sur l’annexe pour aller faire un tour à terre pour un​​ mouvement alternatif d’échange de flux : j’emporte les poubelles, et j’irai dîner dans une auberge que j’ai repérée en bord de plage et sur « Tripade » dont je reste un fréquent utilisateur.

 

 

 

 

La Taverna, au fond.

 

 

 

 

Le débarcadère, avec​​ l’entrée de la baie en arrière-plan.

 

 

 

 

 

 

Douceur des soirées dans les îles…

 

19 juin – 10h00.​​ 

 

En route pour la baie de Despotikó au sud de l’île d’Antiparos.

 

 

 

 

 

Ce sera un mouillage de rêve, à marquer d’une étoile.​​ 

Une baie immense,​​ protégée des vents dominants, eau claire, de 3 à 6 mètres de fond de sable, et les quelques bateaux sont si dispersés qu’on peut se croire seul.

 

 

 

 

 

Ce 20 juin, après avoir franchi le passage étroit entre Antiparos et Paros, où amarante a serré du presse-étoupe en passant sur deux mètres d’eau (vitesse réduite à 3.5 nœuds, quand même), je me fais plaisir en mouillant à nouveau pour le déjeuner dans la baie abritée de Nissos Kavouras.

Quand je dis mouiller, tu m’as compris, lecteur (générique), je mouille Amarante, et je suis à l’eau dès que le moteur est arrêté.

La nuit se passera tranquillement au mouillage de la baie de Paroikia, rejoint en fin d’après-midi.

 

Vendredi 21 juin 2019

 

Le plus beau jour païen de l’année.​​ 

Amarante est à quai depuis ce matin.​​ 

Dès huit heures, sans même piquer une tête dans l’eau, j’ai préparé le navire, et accosté le quai extérieur par l’arrière, en dévirant une cinquantaine de mètres de chaine qui fixent l’avant.

En mettant la coupée en place, je perds mes lunettes solaires de vue, qui tombent à l’eau.​​ 

Arrrrggghhhh !!!! La lune est mauvaise, Maître.​​ 

Non point, jeune padawan, dans les eaux fangeuses tu plongeras afin la vue de recouvrer !

Gas Oil dès l’arrivée avec mon fournisseur de l’année dernière : 450 litres.​​ 

Il​​ me restait donc 150 litres à l’arrivée. Tran’quille. (le fond de jauge n’est jamais très sûr, et le sage part avec le plein et ne part pas quand il est plein).

Ensuite, branchement d’eau (il est temps de consommer autre chose que l’eau du déssalinisateur,​​ ultra douce, exempte de sels minéraux), d’électricité, et quelques courses de légumes frais pour me faire une « χωριάτικη​​ σαλάτα »​​ (salade grecque = salade paysanne en grec) en guise de déjeuner.​​ 

Après la plongée récupératrice de lunettes dans les​​ résidus marins et humains divers, je me prends une bonne douche externe (eau douce) et interne (gin tonic).

 

Ca ira pour aujourd’hui.

 

 

Paroikia, Ile de Paros

Le 21 juin 2019

 

Caposud

 

 

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