S/Y AMARANTE
24 juin 2018.
En attendant Espagodot 
, Amarante stationne au mouillage de Paroika, bien croché à ses 40 mètres de chaine et d’ancre enfouis dans la vase.
Ici l’eau est de qualité moyenne – nous y voyons flotter bon nombre de signes discrets de vie marine quand le vent souffle à terre, puis de résidus humains quand il souffle vers le large – cependant, cet état est propice à l’envasement de la baie et à la bonne tenue des mouillages.
La seule contrainte induite est l’élimination du tas de boues de couleurs allant du blanc crème au marron bio-décomposé tirant sur l’encre, qui garnit l’ancre au relevage.
A terre, pen’stenla, la petite chapelle qui regarde la baie voit passer les jours et les vents, immuable.
Ici, il y a des chapelles en quantité, dans les endroits les plus improbables, toutes munies d’un dôme bleu visible de loin.
Le bateau une fois mis en ordre, le temps s’écoule au rythme des sorties à terre, observation des rides frontales, et repas traditionnels, ici, une cuisse de poulet du Boucher du Rove, de 450 grammes sur sauté de pommes de terre aux oignons.
J’ai encapé ma tronche de mer :
Et côté assiette, je ne me laisse pas aller. Ce midi, ce sera poulet au four sur ragoût de pommes de terre sautées aux oignons.
Lecture, films vidéos, natation en eaux troubles font aussi partie du programme.
26 juin 2018
Espadon débarque du ferry le 26 au soir, et après une courte nuit de sommeil, nous décidons d’appareiller pour la baie de Naoussa, mieux protégée des vents d’ouest.
Nous fuyons sous le vent et échappons de peu au grain d’orage qui s’abattra sur Paroika peu après notre départ.
Avec un vent relatif de 20 nœuds (30 nœuds réels à notre allure), le bateau marche fort.
Nous doublons le cap Korakas, qui borde la baie de Naoussa à l’ouest vers 18h00,
et nous dirigeons vers le fond de la baie, sous un vent soutenu.
Le plan d’eau, moins agité que celui de Paroika, nous promets un mouillage tranquille.
Naoussa, le 27 juin 2018
Caposud
