Du 13 au 15 juin 2018 – Naoussa

 

 

S/Y AMARANTE

En ce matin du 13 juin, c’est au tour d’ Oltogezeur de charger son sac et de dire adieu au bord.

Je me console du départ de mes deux co-équipiers : les ingrédients sur la table permettent un passage en douceur.

Le port est vide, normal, il n’y a pas de vent.

Par contre, dans l’après-midi, les bateliers de location ne souhaitant pas affronter les difficultés d’un mouillage, même sans vent, commencent à rentrer.

Même quand il n’y a plus de place, ça rentre encore…

En tableau en bout de quai,

A couple d’un autre, à mi-coque,

La mâture bourrée de pavillons de con-plaisance.

Ce soir, il n’aura pas que la mâture qui sera bourrée, d’ailleurs : la bier-fest a déjà démarré. Hohoho, mensch, prosit einmal, prout manchmal, ahaha !!

Ce soir, je dîne seul au restaurant Yemeni. Bonne cuisine grecque, prix raisonnables.

Je le gratifierai d’un 4/5 sur la Tripe-A-Deux-Viseurs.

La journée du 14 sera consacrée au nettoyage et à la lessive du bateau, et au ravitaillement.

Pour cela, je loue un quad. Un régal, ce joujou.

Ici on est en Grèce, donc, le casque est obligatoire, mais peu le portent.  Les normes, vous savez !

Heureusement que les politiques français ont poussé à l’entrée de la Grèce dans l’UE ! Quelle leçon !

Nos amis grecs ont pris le meilleur : les subventions, les échanges commerciaux, un statut politique et quand la caisse a été vide, ils ont déclaré faillite.

Ça n’a rien changé à la vie dans les iles.

Pour revenir au casque, c’est pour moi un principe de motard (tu vois Profitéole…), donc, je fais, même si le résultat n’est pas au sommet de l’esthétique.

       

Sympa la tronche, hein ? On dirait Ponch.

Le 15, je décide de quitter le petit monde franchouille du fond du port ou réside Amarante. Je suis en effet entouré de français voyants. Pourquoi cet esprit grégaire chez nos compatriotes ?

« On va être bien entre français » me disait la mémère bâbord à l’arrivée en vrac du bateau piloté par son mari-skipper, tandis que la famille tribord, de Nice, père retraité : carrière médicale cossue, mère cossue, fille cossue, commentait à voix haute la manœuvre d’un unijambiste allemand seul à bord de son voilier, qui ne méritait qu’admiration discrète et respectueuse, et de qui je ferai connaissance plus tard.

Mais chut quoi !  On est juste des navigateurs :  c’est si bon d’être un étranger à l’étranger…

Donc, cet après-midi, balade en quad !

Trop belle cette Ile !

A quai à Naoussa,

Ile de Paros,

le 15 juin 2018

 

Caposud

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