11 juin 2018 – Schoinousa – Naoussa

 

 

S/Y AMARANTE

 

 

 

 

11 juin

 

Ce matin du 11 juin, quand nous quittons notre jolie crique de Myrsini, le vent s’est levé à 25 nœuds du Nord-Ouest.

 

Grâce à l’ancre, mouillée assez loin du quai, aidés du moteur, nous décostons rapidement, en gardant l’amarre arrière au vent, « C’est-le-fish » la filant à mesure, tout en retenue, comme il se doit.

 

Amarante se met bellement dans le lit du vent, et Ol-tout-gai-a-c’t’heure achève le relevage de la ligne de mouillage.

 

La manœuvre est fluide, et virant le cul au vent, Amarante, docile, débouque la crique, tandis que le vent hurle dans le gréement.

 

 

 

La route vers Naoussa, notre destination, nous oblige à naviguer le nez dans le vent, ce qui promet une belle sardane.

 

Promesse tenue : sous voilure très réduite ( à peine un string de mamie ), et un peu de moteur, Amarante besogne ses bords de près en s’engageant dans le chenal entre Paros et Naxos, réputé pour ses effets venturi.

 

 

 

 

 

Sur le premier bord, les marins ont le moral

 

 

 

 

Vers la sortie du chenal, la mer s’est creusée, amplifiée par les fonds de moins de 100 mètres, et la danse commence.

 

Nous estimons les plus forts creux à 5 mètres!

 

Amarante tosse parfois violemment, faisant des bonds de plus de quatre mètres, tandis que Ol-to-get-there, qui tente de se reposer dans sa bannette à l’avant, subit des sauts d’un bon mètre : il est toujours retombé dans la bannette.

 

La vitesse tombe à chaque fois de 6 nœuds à 3.5 en un instant.

C’est un moment dangereux, jusqu’à ce que la vitesse augmente et restitue une stabilité de route au bateau.

Mais le pilote fait merveille.

 

 

 

 

Nous virons les ilots et écueils de la pointe Gria, au Nord-Est de Paros, en prenant un large tour au large. Il ne manquerait plus qu’une panne pour rendre la situation moins enviable : le vent pousse à la côte.

 

Amarante tosse moins une fois virée la pointe, tandis que le vent nous montre qu’il a de la ressource : 28 nœuds établis, avec des rafales à 35 nœuds.

 

 

 

 

 

Nous faisons une rentrée dans la baie de Naousa au portant toute la toile envoyée, à plus de huit nœuds : la récompense pour cet interminable bord de près.

 

Mon bateau, tu tiens la mer comme pas un !

 

L’arrivée au mouillage est un rêve : c’est pour ça qu’on navigue.

 

 

 

 

 

 

Aussitôt mouillés, Oltoug’ et Sel’mettent le moteur de l’annexe à poste (on avait gardé l’annexe en remorque, proche de la jupe arrière, elle a plutôt bien navigué…) et filent à terre visiter les lieux.

 

Le soir, au calme, tandis que le soleil tire sa révérence, il est temps de se restaurer, et c’est une omelette au Figatellu corse du boucher du Rove qui trônera au milieu de la table de cockpit.

 

C’est mieux que les sandwiches de midi…

 

 

 

 

 

 

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Belle journée de mer!

 

Au mouillage à Paros, le 11 juin 2018

 

Caposud

 

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