S/Y AMARANTE
12 septembre 2017 - Porto Teulada – Cagliari
Le vent s’est calmé, après avoir soufflé toute la soirée à plus de 35 nœuds.
Ce matin, nous entreprenons quelques travaux : remise en place du propulseur, sans ses boyaux.
En effet, le traou par lequel passe le propulseur est à 20 cm du niveau de l’eau, donc pas question de naviguer sans le tube plongeur en place !
Ensuite, c’est au tour du mât : le feu de pont avant est ‘mort’, et le haut-parleur du combiné sirène de brume-porte-voix a été cassé par le génois lors d’un virement de bord en rade de Marseille sous 25 nœuds de mistral.
Le singe monte au cocotier.
Aidé par son Acolyte Es-bradacier 
, campione de la manovella di winch di Sardinia.
Vers 10h00, plein d’eau fait, et Capitainerie réglée (50 euros la nuit pour un 16 mètres, c’est cadeau), nous appareillons.
Enfin la mer!!!!
direction le Capo Malfatano, pour le mouillage de midi.
Là, c’est plongeon dès l’arrivée, dans une eau claire et éclatante de bleus divers.
Tandis que chacun s’adonne à sa nage favorite :
Du fond de sa coque, Amarante se prélasse…
Et nous réalisons ce que nous savons faire le mieux et si souvent : la cucina…
Aujourd’hui, c’est fruti di mare grigliati.
Nous appareillons du mouillage à 16h00, ce qui nous fera arriver de nuit à Cagliari.
Passage du Capo Spartivento.
Et Amarante taille sa route vers le nord.
Quand nous arrivons en rade de Cagliari, un méchant vent de nord-ouest se lève avec rafales à 30 nœuds, que nous garderons jusqu’à la manœuvre d’arrivée.
A l’arrivée à Portus Karalis, la marina du centre ville , tous les ingrédients sont là pour une manœuvre « chaude ».
Il est 20h45.
L’ormeggiatore (assistant de ponton) de la marina, ne répond pas sur canal 9, donc pas d’assistance à l’arrivée. Les lumières de la ville nous aveuglent complètement, avec le pare-brise inondé par les embruns. Pas de propulseur d’étrave…
C’est passé, sans casse. Mais quelle montée d’adrénaline !
Heureusement, l’équipage est rodé à la manœuvre, et ne fait pas cas des questions et injonctions brèves et sèches du skipper…
Amarante remonte bien le cul dans le vent, et il prend bien les renversements de barre avec coup de fouet au moteur pour stopper les abattées.
A l’arrêt du moteur, la tension tombe. Nous partons en ville pour un dîner tardif et réparateur.
Cagliari, le 12 septembre 2017
Caposud
