S/Y Amarante
Jeudi 7 septembre 2017, entre Isola San Pietro et Marina di Teulada
Lever tard. Très tard. Nuit au mouillage assez calme malgré un certain vent ou un vent certain…
Nous n’avons pas bougé de la nuit mais les nageoires de notre esparlà ? Espadon et celles du Barracuda frétillent à l’idée d’aller taquiner les chasseurs des mers de Sardaigne…. Capocentre Caposud mène la danse et nous voilà lancés toutes nageoires dehors…

Six attaques, trois prises: deux beaux maquereaux qui finiront grillés noblement dans nos assiettes le midi même au fond d’une crique sarde et une magnifique bonite qui sera saignée, vidée, préparée et congelée dans la foulée pour… le dîner du lendemain… pas d’excès !!!



Zip !
Et Zap !


Nous reprenons la mer alors que le propulseur d’étrave a pété un boulon, il a tout bien fait jusque là et là il nous fait un vieux caprice de prop et ne veut pas repartir, genre je mets mes engrenages en vrac rien que pour faire ch…

Même pas le temps de remettre une ligne à l’eau, nous arrivons à Porto Teulada avec 25 noeuds dans le groin…

Amarrage sans prop, avec toujours 25 noeuds mais cette fois de l’arrière, Caposud au top à la manœuvre et l’équipage aussi, les voisins bataves n’ont même pas eu le temps de voir qu’on arrivait qu’Amarante était déjà à quai, double pendille souquée à l’avant et les deux amarres tournées à l’arrière le tout en quelques minutes, c’est presque effrayant…
Direction la capitainerie où nous nous faisons connaître et où nous ramassons quelques cartes de visite à touristes : taxi, agroturismo, ristorante, etc.
Ni une, ni deux, nous jetons notre dévolu sur le taxi de service, un grand chauve placide à qui nous dégainons une carte de visite de l’ittiturismo du coin, Sabor’e Mari. L’ittiturismo, cher lecteur, c’est la même chose que l’agroturismo, mais à la mer.
Le grand chauve débonnaire nous dit qu’il ne connaît pas avec une moue à la Kojak des grands jours mais qu’il consent tout de même à nous y conduire.

Il nous déleste prestement au passage de dix euros pour les 4km parcourus dans un 308 affichant plus de 300.000 km au compteur (sarde).
À l’arrivée, nous tombons sur le sosie de Chabal mais en plus large, nous comprendrons plus tard qu’il s’agissait en réalité du patron…
Nous nous dirigeons alors vers l’entrée de l’estancot dont la devanture ressemble plus à un BMC qu’a un restaurant.

La patronne nous accueille d’un charmant sourire pour nous indiquer d’attendre quelques instants.
En réalité, nous étions les seuls clients de la soirée et peut-être même de la journée, il fallait attendre que les tables soient installées et le couvert mis…
Notre choix s’est avéré excellent, quatre entrées, primo piatti et secundo piatti, un vrai régal pour les papilles des navigateurs : encornets, crevettes, moules farcies, poivrons, pâtes aux langoustines et à la tomate, loups grillés à la croûte de sel…

À la sortie, nous rappelons Kojak qui nous rerackette de dix euros. Mais le jeu en valait la chandelle pour terminer cette magnifique journée !!!
Barracuda
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