3 septembre 2017 – Carloforte (2)

 

 

S/Y AMARANTE

 

3 septembre 2017  –  Marseille – Carloforte

 

Ce matin, on n’a rien entendu à bord jusqu’à 09h30, sauf le ronronnement à l’unisson de l’équipage, en clé de Fa, selon une pièce pour basson et orchestre : « les trompettes de l’enfer » d’auteur inconnu.

 

Le vent est resté fort toute la matinée.

 

Nous avons rangé le bateau, et fait quelques courses essentielles : gin, tonic water, citron, eau, dans un supermercato proche.

 

Puis nous avons déambulé dans les rues de Carloforte, admirant les plantations locales.

 

 

 

 

 

 

 

adoptant l’allure souple du bof-de-mer en escale.

 

 

 

Carloforte. (Source Wikipedia)

La ville de Carloforte fût fondée en 1738 par une centaine de pionniers tabarquins venus de l’île de Tabarka en Tunisie, alors peuplée de génois, et avec l’appui du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel III.

Le roi souhaite repeupler les zones littorales désertées de toutes populations du fait des incursions répétées des corsaires « maures ».

 

En trois mois sont construites l’église et les baraques de planches destinées à accueillir les premiers habitants qui nomment la ville Carloforte en hommage au roi pour ses bienfaits dont la répartition des terres.

À la suite de l’assaut mené contre l’île de Tabarka par la flotte du bey de Tunis en 1742 – agression mettant un terme à l’autorité génoise – la ville doit accueillir les réfugiés.

Carloforte est l’objet de razzias des corsaires tunisiens en 1798. Près de 800 personnes sont alors conduites dans les bagnes tunisiens. Ce nombre considérable de captifs est dû à un total effet de surprise : l’île fut attaquée pendant le sommeil de ses habitants.

Cette traitrise du maure est la dernière attaque sur l’île.

Les quelques razzias suivantes seront mieux repoussées et de bien moindre portée.

Le maure fut finalement éradiqué de l’île. L’histoire se répète…

 

 

Un déjeuner à bord nous seyant, nous procédons en conséquence…

 

 

 

 

 

Or, comme le dit Confucius, « Rien n’est jamais sans conséquence, en conséquence, rien n’est jamais gratuit. »

 

Le déjeuner, donc, fut constitué d’une salade grecque revisitée par Espadon.

 

 

 

 

Enfin l’après-midi, après une siestasse adequatasse, nous (eux) gonflâmes et mîmes à l’eau le canot-à-boudins qui nous sert d’annexe, en préparation des mouillages à venir.

 

 

 

 

Et pour finir cette rude journée, un repas typiquement italien nous réunit autour de nos téléphones portables.

 

 

 

 

L’auteur de la photo de main droite,  » Bas-Ragout-D’âge  » lui-même au téléphone de la main gauche, en étant réduit à communiquer avec sa pizza…

 

 

 

 

Qu’il finit par consommer intégralement.

 

 

Repus et enfumés  Sereins envers notre destinée, nous rejoignîmes Amarante pour y poursuivre notre scission d’avec le monde contraint, celui des terriens, et y sombrer dans un repos sans but et rivages.

 

Carloforte, le 3 septembre 2017

Caposud

 

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