31 aout 2017 – Départ de L’Estaque

 

 

S/Y AMARANTE

 

31 aout 2017

 

Salut à vous lecteurs,

 

Après le galop d’essai avec Turciopuce, voici l’équipe des Pirates de Cagliari et d’ailleurs réunie à nouveau.

Espadon  , officier pirate tribord, et Barracuda  , officier pirate bâbord : ils sont arrivés en voiture de Paris et La Rochelle, prêts à reprendre la mer à bord d’Amarante.

Son nom complet, c’est maintenant Amarante de Lestaque, son identifiant AIS (Il y a en ce moment 5 ‘Amarante’ porteurs du nom), coutume britannique fort jolie qui consiste à accoler le nom du port d’attache au nom du navire.

Les anglais, s’ils n’ont jamais obtenu la suprématie des mers, ou de façon très sporadique, nous ont ainsi laissé quelques élégantes coutumes maritimes.

 

L’AIS, vous le savez, est ce système d’identification des navires d’une portée de 12 milles environ, qui permet entre autres de suivre les navires sur les écrans de bord de radionavigation. Mais aussi, pour vous malheureux terriens, de suivre n’importe quel navire sur le site http://marinetrafic.com

 

Amarante, donc, n’a pas navigué pendant 2 ans, pour cause de mission de son capitaine.

Et bien je peux vous dire qu’un bateau qui ne navigue pas, ça se détériore très vite :

  • Parc de batteries HS
  • Pompes de climatisation grillée
  • Capteur d’anémomètre HS
  • Capteur de compteur de chaine de mouillage HS
  • Echelle de bain corrodée, vis cassées
  • Pare-battages explosés
  • Bateau pourri de crasse industrielle et sables de siroccos divers

 

Bref, du temps et de sous…

 

Quand nous appareillons vers 20h00, ce 31 aout 2017, le bateau est en principe prêt. Il reste quelques bricoles qui seront traitées en route, le capteur de guindeau, notamment.

 

La météo prise sur 3 sites différents : les gribs de Maxsea, Windity et Passage Weather annonce une bonne brafougne de mistral à 35 nœuds sur le golfe du Lion jusqu’à cap Sicié (Toulon).

 

 

 

 

Nous prenons l’option d’appareiller avec le mistral qui se forme, et de courir devant au portant.

Après une halte au quai à carburant, où faisons le plein, nous franchissons les jetée de Corbières à 20h45.

Nuit noire : pas de lune.

 

Dès le passage du cap Cavau au sud du Frioul, la couleur est annoncée : un bon creux de deux mètres d’ouest, et déjà du vent de Nord-Ouest à 15 nœuds.

 

C’est toujours assez stressant de prendre une option de ‘route météo’ offensive… L’autre solution, défensive, aurait été d’attendre la ‘queue de mistral’, mais ce serait dimanche : trois jours de perdus !

 

Nous laissons l’île Maïre par le travers bâbord, et alors que nous doublons l’île Riou, nous apercevons le voyant de charge du moteur allumé : que faire ?

Une visite rapide à l’alternateur : tout est en ordre.

 

Après discussion, je prends la décision de faire demi-tour. Deux éléments sur le chemin critique, c’est trop : la météo et un alternateur déficient, même s’il n’est pas essentiel.

Et puis, après une heure de route inverse, nous constatons que l’interrupteur coupe circuit de démarrage a été basculé par inadvertance. Ouf, c’est reparti : nouveau demi-tour, et en route !

Je note de mettre en place un arceau de sécurité pour éviter d’accrocher l’inter en passant.

 

Je passe la main à Espadon pour le quart de 00h00 à 03h00, et je vais me coucher pour récupérer du stress du départ…

 

Info du jour : le loch d’Amarante a passé les 10 000 milles depuis son baptème.

En mer, braffounié, le 31 aout 2017

 

Caposud

 

 

 

 

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