25 juillet 2015 – Arbatax – Isola Ruja

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S/Y AMARANTE

  

25 juillet 2015

Nous quittons Arbatax, ses poubelles en sac bio-dégradables fournis mais trop petits, son tri sélectif à quatre dimensions, ses eaux potables-non-potables, son interdiction de rejet d’eaux grises mais sans dispositif de récupération, son centre-ville sans ville et ses restaurants typiquement insipides.

 

 

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Adieu, Arbatax, finalement, il n’y a que ton nom qui reste.

On pourrait imaginer une ville au passé guerrier, fière comme lui : Are bat Tax,

ou peuplée d’officines de services de débit de boissons et produits à fumer, genre bartabax,

ou soumise à quelque prélèvement fiscal sur le travail : arbeit tachs, schnell !

Bref, quelque chose d’étymologiquement excitant.

Non !

 

En revanche, la pharmacie et la pharmacienne sont accueillantes et bien achalandées. Le Pharmacien est plus revêche, mais conpétant.

La vitamine C y est disponible.

 

Peu après le franchissement des jetées de la susnommée, nous croisons au large de l’île Dell’ Ogliastra, qui nous fait rêver du temps des pirates.

 

 

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C’est pétole en ce lieu.

 

 

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Amarante, vivement mené d’une main gauche saine et sereine, se dirige vers le capo di Monte Santu.

De la sainteté, il y a, mes bien chers frères. Quel spectacle !

Nos anciens (et nous même : les survivants) ne voyaient-ils pas le divin dans la beauté ?

 

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Notre but était initialement de nous arrêter aux grottes du Bue Marino situées dans le golfe d’Orosei et déjà citées dans cet ouvrage. Mais une fois passé le Saint Capo, le vent se lève de sud-est, et sous sa pression amicale à 25 nœuds, nous décidons alors de ne pas nous arrêter et de poursuivre notre route directement vers le nord, à la voile, et au portant.

 

Là, vous pensez bien, Amarante se déchaine.

 

Hisse A Bloc  et bourre dedans !

 

 

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La mer se creuse.

 

 

 

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Et nous arrivons vent arrière à 8 nœuds sur le cap Comino.

 

 

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Soudain, le vent tombe, puis repart filoutement de l’avant tribord, tandis qu’un grain choit sur la mâture, et voilà le corsaire en ponton, allons les gars, gaiement…

non, pardon, ça, c’est une chanson de marins que je vous chanterai peut être un jour.

 

Mais le grain, lui, il y est :

 

 

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Alors, on met le radar en route, on réduit la toile, on passe au moteur, et on veille devant à ce qui sort de la brumasse.

 

 

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« Dans le vent et la tempête, toujours j’ai mené mon bateau,

Je reviens le cœur ne fête jusqu’aux portes de l’Estaco… »

Oh, Hugues, tu me pardonnes ?

 

Passé le Cap Comino, nous abattons sous la protection de l’isola Ruja qui nous accueille sur un plan d’eau de rêve après cette petite braffougne sympathique.

Le grain, est toujours là, comme s’il faisait route avec nous…

 

Aussitôt arrivés et mouillés (ça veut dire jeter l’ancre sans la lâcher, pour ceux qui ne pratiquent pas…), les animaux aquatiques se jettent dans leur élément primordial.

 

 

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Le Clapot Sud en premier, c’est normal.

 

Rahaaaa !! C’est bon, dedans, dehors, par en haut et par en bas : de l’eau !!!!

Enfin, dans les branchies, pas dans mon verre…

 

 

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Le spécimen Turciopuce s’ébat et jubile…

 

 

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Et le ciel finit par reprendre une apparence moins hostile aux terriens.

 

 

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Nous y resterons deux jours : la baie est calme et superbe, bien abritée des vents dominants, de sud-est et de nord-ouest.

 

 

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Les bateaux avoisinants sont des navires de voyage, de ceux qui naviguent. Leurs capitaines sont des marins : ils mouillent discrètement à plus de 500 mètres en sachant ce qu’est un rayon d’évitage.

Ils battent leur pavillon national en poupe, ne font pas de bruit-sique, et ils allument leurs feux de mouillage au coucher du soleil (pas quand celui-ci disparait derrière la montagne). C’est ce qu’on appelle l’étiquette maritime : un mélange de respect, de sens marin, de tradition et de courtoisie.

On vivait encore comme cela il y a 47 ans ?

 

Isola Ruja, samedi 25 juillet 2015

Clapot Sud

 

 

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