24 juin 2015 – Cagliari – Torre delle Stelle

 

 

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S/Y AMARANTE

 

24 juin 2015

 

Belle découverte du port de Cagliari – centre-ville à partir de la marina ou nous sommes amarrés: Portus Karalis.

Notons l’excellent accueil d’Alberto, l’homme du port.

Nous avons passé une bonne nuit malgré nos voisins polonais qui n’ont pas failli à leur réputation légendaire : chants à la guitare, en polonais bluezzy et en blues poloenny, chargés en vodka et faux.

 

Le matin, direction le marché de Santo Benedetto : une demi-heure à l’aller, et la même chose au retour, le tout sous le cagnard sarde mais le jeu en valait la chandelle. Nous y avons vu et trouvé de magnifiques produits locaux.

Outre les tomates romaines quasi-sucrées, les olives géantes et les fromages sardes de brebis, nous sommes repartis avec une paire de dorades sous le bras et une belle botte de pissenlits.

Petit arrêt au supermercato lors du retour et nous voilà à nouveau sur Amarante.

Le plein d’eau fait, nous appareillons vers le large…

 

Le vent s’oriente nettement à l’est alors que la météo prise vers midi juste avant notre départ indiquait un vent… d’ouest !

Una piccola sorpresa de la meteo italiana !

Nous nous dirigeons alors plutôt vers l’est en remontant le vent, pour une fois, nous avons le temps, avec 15 nœuds dans les voiles, pour essayer de nous trouver un mouillage pour la nuit.

 

Le réglage des voiles nécessite une attention permanente

 

 

 

 

Tout cela ne nous empêche pas de lancer le barbecue pendant la navigation et d’y faire cuire la dorade. Capo Sud s’y colle et le résultat est là.

 

 

 

 

La dorade est accompagnée de tomates cuites façon « à la plancha », c’est-à-dire cuites presque sans graisses face coupée sur la plaque de cuisson, puis retournée en fin de cuisson pour conserver le jus et les sucs. Un régal !

 

La navigation de l’après-midi est très agréable, avec toujours un vent de 20 nœuds d’est, quoique légèrement moins régulier en milieu de navigation.

 

 

 

 

Nous arrivons sur la côte, sous la Torre Delle Stelle, dans une petite crique magnifique avec sa spiaggia quasi privata pour les habitants dont les maisons sont absolument splendides et magnifiquement situées.

 

 

 

 

Joli coucher du soleil, lumières magnifiques, apéro à l’avenant.

 

 

 

Puis après m’être entretenu longuement sur la meilleure manière de faire une salade de pissenlit avec Capo Sud, j’attaque la préparation.

 

J’ai bien enlevé les côtes, pour ne garder que les plus fines feuilles.

Pendant ce temps, cuisson des pommes de terres à l’eau préalablement épluchées et coupées en dès.

Dans la foulée on découpe des gros lardons que l’on fait revenir à la poële pour bien les griller.

Puis, deux gouses d’ail au fond du saladier, le pissenlit, on recouvre des pommes de terres, on ajoute les lardons chauds, on réserve en couvrant, puis on jette une ou deux cuillères à soupe de vinaigre au fond de la poele dans la graisse des lardons, on fait réduire un peu à feu vif et on verse enfin le tout sur la salade.

Et ça donne ça : une esthétique qui en dit long sur les saveurs…  C’est de la bouffe de sanglier, ils n’y a qu’eux qui comprennent qu’on peut les bouffer autrement que par les racines.

 

 

 

 

Pendant que je m’acharnais sur ma salade, Capo Sud a dégainé l’artillerie lourde et nous a sorti un premier apât pour la pêche au gros de la soirée.

 

C‘est une Oblade, de la même espèce que les dorades, on la reconnaît à sa queue noire.

Ce poisson bien connu des navigateurs pullule sous les coques au mouillage en méditerranée, et se nourrit de tout ce qui sort du bateau. C’est comestible, plein d’arêtes, et ça fait un bon appât…

 

 

 

Puis nous nous lançons dans une partie de pêche nocturne, plutôt efficace puisque nous en sortirons trois en tout, dont une qui a servi d’appât, une autre qui s’est échappée une fois ramenée sur le bateau et les deux autres qui sont au frigo à l’heure où je vous écris…

 

Il faut dire que nous avons mis les moyens : appâts au lard haché fin et à la chair d’oblade fraiche, lampe torche surpuissante, hameçons en tous genres…

J’ai même monté une ligne à ma façon avec un bouchon… de la dernière bouteille de vin…

 

 

 

 

La soirée s’est conclue par un blessé léger.

Capo Sud s’est pris une épine dorsale d’Oblade dans la main en se saisissant de l’un de ces carnassiers.

Après l’intervention subtile et raffinée de votre serviteur sur la main du Captain, à l’aide de ma trousse de médecin de campagne (i.e. aiguille de couture comme bistouri, rhum pour désinfecter et aussi pour anesthésier, sopalin pour les compresses), j’ai conclu que l’épine était en fait très bien là où elle était dans la main du Captain.

 

Chers lecteurs, ce sera mon dernier blog pour cette virée 2015 où j’ai encore passé des moments exceptionnels.

Merci à Capo Sud !

 

 

 

A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

Le 24 juin 2015

Barracuda

 

               

 

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