
S/Y AMARANTE
22 juin 2015
Départ ce matin depuis le port d’Arbatax, mer belle, légère brise, un truc de moine.
Nous passons près du magnifique phare qui annonce le port que nous quittons.

Puis nous passons devant le modèle économique local : je monte mon funiculaire personnel et mon restaurant en bas avec plage privée et parasols… La classe. « Je connais tous les chemins de mon pays »…

Un peu plus tard, nous arrivons pour le mouillage de midi : petite crique et baignade pour Capo Sud.


Au cours de ce mouillage, un événement majeur se produisit ce jour-là.
Depuis que je suis arrivé sur Amarante voilà maintenant huit jours, je passe par la cuisine et parfois j’y reste pour y cuisiner ou pour faire la vaisselle, et je continue de remarquer ce bitoniau pendu à un équipet, élastique blanc, avec un crochet.
Je l’ai pris en photo pour que vous vous rendiez compte de l’engin.
Il est sur le clavier de l’ordi de navigation, avec en fond sur l’écran, la carte de navigation, et Capo Sud en reflet qui prend des photos. Chers lecteurs, ce fameux bitoniau qui pendouillait à l’équipet servait à conserver la porte du frigo ouverte pendant l’hiver pour que ça ne moisisse pas dedans…

Et voilà que j’arrive, tel le consultant moyen, pour indiquer que si ça se trouve le frigo est d’ores et déjà équipé et prévu pour permettre que cela ne moisisse pas l’hiver, voyez plutôt :

Il suffira donc d’écarter légèrement la languette vers tribord pour permettre au frigo de s’aérer pendant l’hiver et ainsi de ne pas moisir à l’intérieur. Je vous le dis chers lecteurs, moi aussi je vais monter ma boîte de consulting maritime. Elle s’appellera Frigo Marine.
En expliquant cela à Capo Sud, Barracuda a quand même failli passer par-dessus bord avec les pieds amarrés à l’ancre…
J’ai quand même réussi à finir ma pina-colada sans traces sur la tête, tout va bien.
Après un poulet rôti purée maison, nous repartîmes en navigation pour l’après-midi où au départ nous avions une petite braffougne, 25 nœuds de face et houle de vent.
J’ai quand même sorti une ligne à thons qui m’a permis de pêcher un… joli sac en plastique.
La suite de nos aventures du jour fut beaucoup plus musclée. Capo Sud a commencé par nous faire son Enzo de la Cabeza del Dandino de Pariggi.

Bon, après on s’est mis une petite grappa derrière la cravate et on a bien fait parce qu’après c’est la mer qui nous lâchait plus la grappe.
Trente nœuds dans le groin et quatre mètres de creux, avec la mer qui nous passait par-dessus la tête au-dessus d’Amarante donc j’ai dû arrêter les photos parce que je tiens à mon appareil mais on peut affirmer que c’était, comment dire, euh, viril, quoi.
On a fini par arriver à porto Corrallo, sans rien demander à personne de peur de se faire dégager à l’entrée vu qu’on arrivait avec le vent au cul, des creux de 3 mètres et pas beaucoup de fond.
Bref, on a fini par s’amarrer cul à quai, mais avec un vent de 25 nœuds dans le port, on a terminé ça à l’huile de coude et au winch !
Les sardes sont très accueillants dans les ports et c‘est très agréable, surtout après s’être fait brasser comme aujourd’hui.
A bientôt !
Le 22 juin 2015
Barracuda
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