S/Y AMARANTE
24 juin 2014
Rallier Amarante c’est toujours un plaisir, un prélude à l’aventure, l’exotisme et l’amitié partagée, donc même si c’est parfois un peu compliqué, on y fonce dès que notre tour arrive ! Cette année je devais passer par Paris : hasard des correspondances et fatalité quand on fait tout à la dernière minute !
Me voici donc ce 24 juin aussi impatient qu’à l’accoutumée (c’est-à-dire autant qu’un boulet dans son fut de canon), dès 5 heures du mat, le cœur léger, prêt à entamer mon périple et à affronter toutes les turpitudes du monde moderne.
Dès 7 heures j’ai compris que je n’allais pas être déçu…
1 heure de retard, puis une heure après une autre de re-retard, j’aurais presque préféré des pirates de l’air mais là ce sont les contrôleurs de l’air (brassé) qui me l’on pompé : bilan correspondance ratée (de 15 minutes bien sûr, donc après un sprint de Roissy 2 à Roissy 1 avec un sac de 15kg, sans renverser les bébés en poussette, les mamies enturbannées etc… presque un jeu vidéo).
Pour raccourcir l’affaire, après 6 heures passées dans le salon Lufthansa (et oui les dernières places du vol suivant sont en classe affaire) me voilà à Zagreb (et pourquoi pas ?) avec une petite heure de correspondance pour Dubrovnik.
Une heure !? Non ça c’est la théorie pure pour moi ce sera : encore 90 MINUTES DE RETARD supplémentaires avec un avion qui arrive de France donc en retard…
Heureusement Cap Au Sud a fait jouer son réseau (déjà) étendu en Serbie : à minuit passé, le fidèle et dévoué Gari (de son vrai prénom !) m’attend toujours à Dubrovnik et après 18 heures je goûte enfin au vent du sud et … aux gouttes de pluie car il pleut !!
Le lendemain visite de Dubrovnik sans touristes (normal il pleut et encore plus fort…) puis taxi vers le sud.
En effet le bateau taxi de Gari qui doit m’emmener de Dubrovnik à Sobra sur l’île de Mljet est annulé car la mer est démontée… et pas un marabout sous la main pour me désenvouter…
Un taxi m’emmène à Prapratno, sur la côte, pour attraper un Ferry vers Sobra. Que va-t-il donc se passer maintenant, mon ferry va-t-il couler ?

Non il ne coule pas, mieux encore j’arrive à partager mon taxi avec un couple Croato-Canadien (pas d’avenir à mon avis) !!
Ma bonne étoile est de retour.
Au moment où je rentre dans Polače, Drakkar de Zadar sort d’un bosquet tel un Bosniaque assoiffé juste devant le taxi : cette fois ci c’est bon ! A moi les Moritos !
A nous les criques sauvages… sauf qu’il pleut toujours, mais le réconfort de la chaleur du carré, le récit des jours passés me font oublier ces péripéties et embrasser ma bannette pour plonger dans les bras de Calypso (en toute honnêteté..)
25 juin
Le lendemain je découvre un mouillage de rêve dont Cap Au Sud a le secret,

et pendant qu’il va fouler le sol des terriens de ses belles basquets blanches, je vais avec Drakkar, déjà familier des lieux et quasi bilinguo- Croate faire en vélo le tour des lacs et du monastère. Nous nous baignons dans le bras de mer entre lac et mer… le pied…
Tout le reste est loin derrière, c’est les vacances je retrouve mon âme de marin d’eau douce, roi du kayak et nul en nœud de chaise…

Pour achever en patriote cette journée idéale, vous irons assister au match (nul) de l’équipe de France de foot (pour 66% des spectateurs ce sera surtout l’occasion d’une belle entrecôte et d’un bon verre de vin rouge du Pays (recommandé !)
L’annexe nous ramènera ensuite joyeusement et sans compas, presque droit sous 1000 étoiles à nos bannettes… Fera-t-il vraiment beau demain mille tonnerres de Split

pour aller saluer Marco Polo en personne à Korčula ?
le 26 juin 2014
Rascasse de Sormiou
