S/Y AMARANTE
18 juin 2014
‘Dobrov dan’, chers lecteurs
La Croatie est accueillante : courtoisie, respect des règles, qualité d’accueil, le Croate de la rue et des échoppes parle anglais (langue véhiculaire qui peut se révéler utile, car simple et élémentaire), et pour couronner le tout, dans une nature méditerranéenne authentique, ancienne, préservée et boisée…
J’ai un ami, Frioulais de surcroit, qui conteste le fait que le Frioul de Marseille ait été boisé à une époque.
L’histoire nous raconte que Napoléon, incapable de payer la solde de ses fidèles lors de son épopée des cent jours, donna à ses vieux grognards les arbres des îles de Marseille en guise de solde, d’où la déforestation actuelle.
On ne peut pas être grand en tout, même Napoléon Bonaparte. Cela dit, le Frioul et les Iles restent notre fierté par leur beauté et leur puissance minérale !
Lartimon quitte le bord, en route vers d’autres aventures. J’attends mon équipage suivant, qui arrive en deux fois.
J’ai trois jours à passer en solo, et la première journée est pour la visite de la ville.
19 juin 2014 – Dubrovnik.
On s’y perd, on oublie les touristes – la ville ne vit plus que de cela : les gouvernements successifs ont volontairement favorisé le développement industrialo portuaire de Split plus au nord, en plaine, et ont laissé le port de Dubrovnik devenir une immense marina et un port de croisières (ça vous rappelle une grande métropole provençale ?) – et on se laisse envahir par la ville forte, ses remparts, son port, ses rues en estacades.

Pays Chrétien, ville chrétienne.
St Ignace de Loyola, l’église jésuite.

Les habitants fleurissent leurs rues.


Le port.

Un coin de quai.

Ici, œil d’amarrage de bateau, pas pot de chambre, vous pas confondre, Hvala.

Des gabians comme chez nous.




Un mot important : ‘pino’

Trop de touristes comme moi.

Dubrovnik, ville puissante, république autonome, rivale de Venise, troisième flotte mondiale au 15e siècle, carrefour entre l’empire ottoman et l’occident.
Napoléon, en 1808, entra dans la ville et abolit la république. Comme partout où il passait, il créa une administration, des hôpitaux, des écoles et des routes.
Plus tard affiliée à l’empire austro-hongrois, jusqu’à ce que Tito ne la rattache à la fédération communiste de Yougoslavie.
Ville forte ?

Dubrovnik a été méticuleusement bombardée par le peuple frère : la Serbie en 1991 et 1992, dans une guerre de rupture avec le passé falsifié de l’empire austro-hongrois et de la période communiste de Tito.
La couleur des toits de tuiles flamboyantes est l’image de la reconstruction récente de Dubrovnik, largement subventionnée par l’UE.

Jardins secrets dans les remparts.

Belle Adriatique…

Au retour de ma ballade, je fais la connaissance d’un chauffeur de taxi érudit, parlant français, anglais et Croate, ancien agent maritime, nostalgique de l’époque de Tito, et qui a perdu son entreprise lorsque les plans de développement ont transformé Dubrovnik en ville touristique.
Le 19 juin 2014
Cap Au Sud
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