S/Y AMARANTE
2 juin 2014
Et voilà, après un instant contemplatif face à notre premier coucher de soleil en mer, nous attaquons notre première nuit qui sera rythmée par la succession des quarts.
Je regagne donc ma couchette pour 1 heure de sommeil puisque je dois prendre le quart à 2300, Sailfish 
ayant hérité (en toute innocence !) du quart que tout le monde veut, celui du soir de 2000 à 2300 !
Mais un accès de bienveillance (ou alors il s’est endormi pendant son quart !) fera qu’il ne me réveillera qu’à minuit. Trop chouette ce Sailfish.
Bref la nuit se passe merveilleusement bien sous une voute céleste d’une pureté incroyable. Le manque de vent nous impose cependant le moteur pendant cette traversée, mais ce dernier est assez discret et se fait facilement oublier.
Au petit matin, alors que le « patron » roupille comme un bienheureux, nous avons le privilège de vivre une rencontre inoubliable avec une bande de 5 potes aquatiques qui viennent jouer pendant un bon quart d’heure avec notre étrave ; GoPro et appareil photo immortalisent cette rencontre magique dans une eau cristalline.
Nous sommes heu-reux !
La navigation sera rythmée par des occupations diverses : lecture, surveillance du trafic maritime (bien faible !), musique, navigation, apéro, repas, bronzette, petits siestons etc.
Un petit courant d’air vers midi nous permet d’établir la voilure et Amarante file à presque 5 nœuds avec toute sa voilure vers sa cible : le golfe du Valinco.
Nous y arrivons vers 1430 et décidons de mouiller à Porto-Pollo, le vent et la mer de secteur Nord rendant le site de Campomoro peu confortable.
Après une petite séance de « bricolage » exécutée brillamment par Sailfish sous le regard inquisiteur de Cap au Sud 
, l’heure est aux ablutions et nous goûtons les plaisirs d’un bon bain dans une eau à 20/21°C.
Quand vînt, enfin, le moment de l’apéro nous vérifiâmes que Cap au Sud était bien le roi de la caïpirinhia !
Et une andouillette agrémentée de purée maison à l’huile d’olive et de haricots verts frits nous arracha des sanglots de bonheur…
Enfin j’allais oublier que j’avais pu voir, luxe suprême, la victoire de G. Monfils sur un espagnol dont j’ai déjà oublié le nom en 8ème de finale de Roland-Garros.
Tout ça au mouillage sur un voilier, oui madame !
Ainsi s’achève la première étape d’un long voyage avec un moral au beau fixe, une météo clémente, un bateau d’un confort incroyable et une ambiance bien sympathique.
Que du bonheur, tant qu’on ne marche pas sur les coussins du carré car là, le patron te jette un regard en coin qui fait que tu évites de remarcher sur le coussin la fois suivante !…
Non je plaisante, ça va, il est cool, enfin assez cool. Quoique si on ne love pas le tuyau de le douchette avec la petite garcette qui va bien et qui s’accroche au petit pontet adhoc, ça peut le contrarier…Joke !
Allez, à demain, je vais méditer dans ma bannette sur le fait qu’il en faut si peu pour être heureux : un ketch de 16m, beaucoup de temps libre, de bons potes, du soleil et des femmes compréhensives !
Au mouillage à Porto Pollo le 02.06.2014
Ol touguézeur
