S/Y Amarante
22 septembre 2013
Notre escale aura été de courte durée.
Dès 9h30, nous appareillons en direction d’Ostia où nous devons arriver avant la nuit.

Il ne faut pas mollir, car nous avons environ 75 milles à parcourir.
Vent et houle étant favorables, nous filons à bonne allure, environ 7,5 nœuds, et la mer est calme.
Un joli trois mâts est parti en même temps que nous, et suit pratiquement notre cap.

Longeant la côte, nous profitons du paysage du littoral italien.

Quelques demeures d’exception….

Avant de mettre le cap vers le sud, nous passons en milieu de matinée au large de l’île de Giglio où nous avions prévu de faire escale ; la météo en a décidé autrement.
Nous apercevons de loin le navire Costa Concordia qui a coulé il y a quelques mois grâce aux exploits de son capitaine (un certain Bravado de la escampetta di mare).
Le navire a été renfloué, on l’aperçoit au milieu de grandes grues bleues, en cours de relevage.

Après un succulent déjeuner fait de dorades au four,

notre Cap’tain hisse le spi, et avec le cap et la mer qui vont bien, nous avançons à une allure de presque 8 nœuds, alors que le vent ne dépasse pas les 12.
C’est vraiment étonnant à voir !

Bien entendu, bercés comme nous sommes par le murmure du vent dans le spi et un doux soleil, il est difficile de résister à la sieste….

Nous sommes maintenant proches de l’arrivée : spi affalé, voiles rentrées, on met le moteur en route environ une heure avant d’arriver.
Un peu d’émotion, c’est mon dernier jour à bord pour cette saison, et je dois laisser Cap’tain Trudd et Barracuda continuer cette belle aventure.

Nous laissons sur notre tribord un pétrolier au dé »chargement sur bouée, et c’est à la nuit tombée que nous entrons dans l’avant-port d’Ostia.
L’ormeggiatore nous prend en charge jusqu’au poste à quai, avec son canot à boudins qui fonce dans la nuit.
Ce port est obscur. Avantage : on n’est pas ébloui…
Affectueusement,
Ostia le 22 septembre
Espadon
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