17 septembre 2013 – Balade Ligure

 

 

S/Y AMARANTE

 

 

17 septembre 2013

 

 

Ce matin, le vent souffle toujours du Sud-ouest à 35 nœuds sur le large du Cap Corse. Nous décidons de rester à quai en attendant que ça se calme autour du Cap.

Tu connais le dicton, maintenant :

la brafougne,

quand t’es dedans, t’assures,

quand t’y est pas, t’attends.

 

Bonne occasion donc de louer une voiture et de visiter la montagne ligure !

 

 

 

Et nous voilà partis pour nous imprégner de cette superbe culture italienne.

 

 

 

 

 

La région côtière comporte son lot d’installations industrielles, mais dès que la pente se fait plus forte, le paysage cède la place à l’activité traditionnelle, agricole, ou l’olivier, la vigne et…  les chèvres, sont omniprésents. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première étape à Bussana Vecchia, fondée au IXe siècle.

Le village subira victorieusement les attaques répétitives des Sarrasins et plusieurs tremblements de terre, dont celui de 1887 qui le détruisit.

Il fut partiellement reconstruit par des artistes qui s’en sont emparé en toute illégalité. Certains y vivent toujours, malgré des tentatives vaines pour les en déloger en 1968 puis en 1997, démontrant la faillite de l’autorité de l’Etat.

 

 

 

    

 

 

Nostalgie des rues vieilles !

On s’attend presque à recevoir un pisse-pot sur les pieds, jeté par une accorte bergère qui nettoie sa maison tôt avant matines, et, le devoir accompli, se pare de ses atours les plus beaux pour plaire à son berger et faire de sa journée un cadeau au Ciel (bon, il fallait essayer…).

 

 

 

 

Un peu triste, non ? Secouée par le ‘terramotto’, debout, mais cadenassée.

 

Les vallées se succèdent

 

 

 

Nous attaquons la montée vers Montalto Ligure et Triora, et traversons Badalucco (tu suis sur le plan, hein ?)

 

 

Le petit sanctuaire à l’entrée du pont ‘garde’ le pont qui mène au cimetière, situé de l’autre côté de la rivière.

Symbolisme et pragmatisme du Moyen-Age: le sacré et l’hygiène se complètent pour le bien des vivants.

 

A Triora, au pied du château, à peine plus riche qu’une des fermes de berger à l’entour, la montagne et ses villages fortifiés se livrent au spectateur ébahi.

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’heure idoine, nous effectuons un arrêt gastronomique à Triora, à la gargotte dite de ‘l’herbe à chatte’ (Herba Gatta).

Là, nous y mettons le nez, dans cette excellente bouteille de ‘Dogliani’ proposée par la patronne qui s’y connait.

 

 

Puis nous optons pour des Antipasti et des Taglia All’ Aceto Balsamico (bœuf braisé tendre et rose à cœur, servi coupé en lamelles).

 

Inspiré par les effluves, Maxime Lespadon après ça, il conduisait comme dans une course de côte, genre-style Sebastien Loeb.

 

 

De Triora, où nous achetons du miel pour nos bergères et force antipasti, huiles d’olives, poudres de sorcières ( ah, il faut que je te dise que ce village subit en 1558 une décimation des sorcières qui y étaient installées depuis des lustres : elles ont toujours été incomprises… des histoires d’herbes et de chats…), nous poursuivons notre progression vers le col du ‘Passo di Teglia’.

 

 

 

Là, un oratoire à la Vierge, fleuri et doté de bancs propices à la contemplation nous fait comprendre qu’en montagne ou est vraiment près du ciel.

 

 

 

 

 

 

Et cette ambiance pousse à la marche solitaire.

 

 

 

 

Moi je te le dis, il y a de l’espoir pour ces hommes, peuchère.

 

Mais il faut à ce stade de notre vie courageusement reprendre le chemin, dans le crépuscule de cette vallée où pomponnent les oliviers, sans fin, jusqu’à la mer, vers nos aventures de citadins en mal d’authenticité.

 

 

 

à Porto Morizio, le mercredi 18 septembre 2013

 

Troude, Captain, dit Cap au Sud

 

 

 

 

 

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