28 juin 2012 – Lipari – Olbia

 

 

S/Y AMARANTE

 

28 juin 2012

 

Amis terriens (hé oui il s’agit de ne pas tout mélanger s’pas ?), amis terriens disais–je, je m’en vais vous narrer une journée mémorable toute aussi forte en émotions que les précédentes.

 

Mais tout d’abord, un petit mot sur la nuit ; très calme, mer belle ; j’ai pris mon quart de 0h00 à 3h00 sans problème.

 

 

D’ailleurs, ça, c’est un  lever de soleil depuis mon balcon.

 

Au petit matin, après être passé par la case bannette (mais non pas le pain ! pensent qu’à bouffer ! le pieu, le plumard, le radassié… oui le lit pour vous), et que je devisais (Voui Monsieur !) avec la rascasse de Sormiou (aque la rascasse De Sormiou on devise on ne parle pas !), je disais :

« je t’échangerais bien 10 dauphins, (parce que la veille, faut dire qu’on en avait vu des dauphins) contre une baleine histoire d’en voir une dans ma vie »

 

Voilà-t-il pas que sur les coups de moins juste ou un peu après, le Captain expulse un « ça souffle, ça souffle !!! » et effectivement, ça soufflait.

 

Nous portons nos regards, moi de mérou, certes c’est leste, et la Rascasse, ceux de rascasse, dans la direction idoine et …ça soufflait.

Bref baleine à l’horizon.

Pour les photos vous repasserez y en a pas et y en aura pas.

Trop rapide, un poil trop loin et puis tu ne lâches pas un tel spectacle pour aller chercher ton Kodak.

 

Bon là soyons sérieux ; Quelle émotion à la vue de ce dos immense, à la courbure si douce. Comment exprimer ce que nous ressentons au moment où, totalement consciente de notre présence, elle sondera non sans nous avoir adressé un signe de sa majestueuse caudale.

Nous guetterons longtemps mais vainement une nouvelle apparition.

 

La journée s’est écoulée ensuite mollement entre petites siestes réparatrices, lecture, guitare et ukulélé.

A midi mais sûrement plus tard, le captain décide de stopper les machines et de prendre un bain avant le barbecue. (oui, tu sais sa petite manie)

 

Instant de fusion totale entre la mer chaude, d’un bleu intense que je qualifierais volontiers d’outremer (ben tiens !!) et nous pauvres humains si petits au milieu d’une telle immensité. Ya 2000 mètres en dessous là.

 

Tiens je t’envoie un carré de mer et en prime le plouf du Captain.

 

 

 

 

 

         

 

 

 

 

Et pour conclure coté émotions voyez plutôt ce qui suit :

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

Lui il nous regarde, et avec un œil ! Comment tu résistes ?

 

 

    

 

 

Croyez-moi, celui qui a qualifié les animaux de bêtes se trompait lourdement, en tous cas pour ce qui concerne les dauphins.

 

Ils n’ont cessé de montrer le plaisir qu’ils avaient à répondre à nos sifflets et paroles aux tonalités affectueuses par des preuves de confiance comme de prêter leur flanc ou de montrer le ventre, parties si vulnérables de leur anatomie ou encore en se positionnant sur le coté pour nous regarder de leur œil rieur et malin.

En conclusion je vous livrerais cette réflexion ou plutôt ce constat :

Quand tu es en mer, au large, sans repère, l’horizon est un cercle dont tu es le centre constant. Alors comment t’avance ?

Tais-toi et voile donc.

 

Salut du Mérou Céleste. 

 

En mer le 28 juin 2012

Mérou Céleste

 

 

 

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