S/Y AMARANTE
26 juin 2012
25-30 nœuds de vent + une belle houle et résultat c’est Space Mountain dans la bannette et Le Crabe-tambour à la passerelle !
Sauf qu’à Saint Pierre et Miquelon il n’y a pas des thons qui font des bonds à quelques mètres du bateau !
Maintenant que la côte Italienne se dévoile et ne ressemble plus à une guirlande de Noël, elle fait apparaitre au loin droit devant, imposant et vraiment majestueux du haut de ses 1000 mètres (estimation sur l’échelle Marseillaise de Doumé) : l’Etna fumant .

C’est à ce moment de plénitude contemplative que le vent décide de passer à 30 nœuds !
On se jette donc dans la gueule du détroit de Messine avec un horizon qui se resserre et qui devient très mobile en vertical !
Mais la pureté de la lumière matinale, la côte montagneuse qui se jette dans l’eau et l’Etna en toile de fond, c’est en réalité un splendide début de journée !
En tous les cas ça justifie largement 2 œufs et du jambon parce que comme d’habitude : j’ai faim !
La remontée du détroit devient un slalom spécial tant il y a de ferries dans la zone, soit c’est gratuit soit c’est le hobby local !?
Nous longeons donc la cote Italienne, succession de villes à flanc de collines calcaires avec l’Etna qui nous contemple mais qui s’éloigne déjà…
Le détroit se resserre rapidement, les courants soulèvent l’eau, nous voilà dans le chaudron !

Quelques minutes plus tard, pour rajouter à la beauté du paysage et à la satisfaction d’avoir avalé cet entonnoir, un 10 mats splendide, toutes voiles dehors fonce vers nous !

Après l’avoir évité la question devient : quel temps va-t-on trouver sur cette nouvelle mer ?
Pétole moooolle…
Mais le bleu a foncé et sur ce lac, la proposition du Captain fait l’unanimité : arrêt moteur et baignade.


Petit bain de rêve donc en guise de (1er) apéro, puis mise en bouche avec les Iles Eoliennes qui se dessinent déjà à l’Ouest comme autant de pyramides à découvrir.

Cap sur Lipari, ses maisons de pécheurs sur la plage, ses rues piétonnes animées, et sa bière fraiche qui provoque un bien être qui frôle l’extase, maitrisée mais divine.

Sans compter que les commerçantes sont accortes et disposées à soutenir le regard des marins en escales.
J’ai bien dit le regard parce que de toute façon on ne maitrise pas le dialecte local et que d’abord c’est nettoyage et courses !
Tout comme nos voisins d’un jour : des Suédois qui ont sans doute été expulsés de leur pays tant ils ne répondent en rien aux standards scandinaves, c‘est sans doute la chaleur qui les a fait doubler de volume !

Bon mais en fait on s’en f— parce que l’ambiance du coin est aux antipodes de l’Europe et que le charme insulaire des lieux nous comble, particulièrement Mérou Céleste qui retrouve là son âme de Maori.
Ce soir visite d’escale en grand uniforme pour diner au « Pirate » : du poisson of course, après quoi ce sera repos sur une bannette moins sauvage mais pas encore domptée …
A Lipari, le 26 juin 2012
Rascasse de Sormiou
