S/Y AMARANTE

 

 

20 juin 2012

 

Fiskardo, la carte postale kitch, nous aura permis de côtoyer des bato-locataires américains puérils et discrets, allemands incompétents et surs d’eux, anglais conformistes et puants, et enfin français egocentriques et extravagants. Ils louent un bateau comme on loue une voiture, et se con-centrent chaque soir dans certains ports incontournables car conseillés fortement par les loueurs.

 

Pour les moins familiers, à l’accostage dans les ports des îles grecques, on mouille l’ancre au droit du quai, à la distance que permet la géographie du port, puis on cule en dévirant la chaine, et on passe les amarres à quai.

 

C’est ainsi qu’il y a une tranche d’heure critique, en fin d’après-midi et en début de matinée, consacrée à veiller les manœuvres de relevage d’ancre, et à dégager des paquets de nouilles de chaines. Le port étant en demi-cercle, il est obligatoire que les chaînes se croisent, ce qui fait l’affaire des plongeurs locaux.

 

Heureusement, notre prochain veille aussi : une petite vieille américaine (60 piges lift & sun, tannée comme une peau de djembé du Mali) du bateau d’à côté à tribord, est venue cafter que l’allemand d’un bateau fraîchement amarré vers tribord avait mouillé sur notre chaine… Le Teuton incriminé, hélé kourtoisement, promet de partie avant nous… 

 

Mais Fiskardo, tout surfait qu’il soit, est un joli village bien préservé (il est un des seuls à avoir survécu au tremblement de terre de 1953).

Bien achalandé aussi : nous faisons le plein d’Ouzo, de vin de Kefallinia, de bière, et de produits frais.

 

 

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Alors après avoir attendu que le Teuton et un anglais suffisant appareillent, nous prenons enfin le large vers 10h00 ce mercredi 20 juin et voguons vers Ithaque.

 

Une crique déserte nous attend pour y perdre les restes de nos illusions d’hommes pressés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça baigne pour nous….

 

Nous nous arrachons à la baie d’Akra-Gwadlup-même-là (impossible de trouver son nom grec) pour voguer vers l’île de Levkas, plus précisément vers la baie d’Ormos Vasilikis.

 

Adieu belle Ithaque.

 

 

 

 

Salut Vasilikis de Levkas.

 

 

 

 

Où un mouillage tranquille s’offre à nous :

 

 

 

 

tandis que nos pieds marins frétillent d’impatience de fouler cette nouvelle terre.

 

 

 

 

Le ‘Zodiac’ prestement mis à l’eau, les marins en mal de terre se retrouvent sur le quai des bistrots de Vasilikis.

 

 

 

 

Et finalement, le plus joli, ce sont les bateaux.

 

 

 

 

 

Le duo bateau-bistrot fonctionnera toujours assez bien.

 

Au mouillage forain, ce 20 juin 2012

 

Kapo Trudd  du Sud