30 avril 2011 – Cala Caragol – Cala d’Oro

 

S/Y Amarante

 

 

Mercredi 30 avril 2011

 

08h00

 

Donc, nous sommes tanqués (c’est comme ça qu’on dit chez nous à Marseille) dans la Cala Caragol, et nous avons bien dormi, vu que tanqués pour tanqués, on était sûrs que ça ne bougerait pas la nuit.

 

 

 

Le guide Imray (instructions nautiques), il disait :

 

 

En fait, c’est une traitrise, une forfaiture, une atteinte à la véracité : le fond, c’est du rocher avec des algues jusqu’à la plage, et plein d’anfractuosités, failles, et pièges à ancres divers.

 

‘It appears little visited’, he says: now, I can understand ! When you drop anchor there, you really do, the anchor can stay down here forever.

 

Enfin, il a bien fallu se dégager de là. Je te fais un dessin pour t’expliquer. Même Barbaque à Hue-dia , il a compris :

 

 

Caracol circus.png

 

As tu compris, oui : en mollissant sur la chaîne, puis en amenant le navire au vent de l’ancre et en rappelant celle ci par l’arrière grâce au fil d’orin amarré à une bouée, et préalablement mis en place par Trudd-à-bulles-au-fond, nous dégagions Amarante de sa fâcheuse posture.

 

Celui-ci alors, sous la barre experte de Lâche-pas-l’thon , vira cap au large en secouant joyeusement ses bernicles (je parle d’Amarante, pas du barreur, je ne me permettrais pas).

En fait, les bernicles sont tout simplement des coquillages qui se forment lorsqu’un navire reste longtemps au même endroit, rien de plus, rien de moins).

 

Vers 08h30 ce 30 Avril, nous quittons donc notre enclos de vache au piquet et appareillons vers Cala d’Or.

 

 

Amarante vire le Cap Salinas (regarde la carte) vers 08h50, et se prend 25 nœuds de vent Nord-Nord-Est avec houle formée d’Est de 4 mètres, de quoi apprécier le petit déjeuner.

A 5 nœuds à peine de vitesse fond, malgré la GV en appoint, nous atteignons l’entrée de Cala d’Or vers 10h45.

 

D’abord, l’entrée on la voit un coup sur deux, ensuite, en fait d’entrée, il y a un trou dans le rocher, battu par le ressac.

Ça parait bien en photo, mais quand il faut faire cap à la côte, tu dois y croire…

 

 

                         002.JPG

 

 

Alors tu calcules : si mon moteur s’arrête, avec le vent traversier : j’ai 5 minutes pour hisser un bout de toile, faire un p… de demi-tour, et repartir au large. En attendant, bourre dedans à 2 500 tours pour surfer la houle, et ne pas te faire prendre le cul.

Je te sens interloqué.

Ici, je dois préciser, Lecteur, que le ‘cul’ est un fort ancien mot français, largement employé dans la marine. N’entend on pas en effet couramment sur les passerelles en manœuvre :

  • ‘Plage arrière, du Commandant, laissez culer’
  • Pilote, de Commandant ‘Si Kiang’ présentez-vous par le cul.

Le cul étant bien entendu celui du navire.

 

 

La Cala d’Or, c’est ça.

 

 

Et dès que le goulet est passé, c’est un autre monde…

 

 

 

 

C’est un peu le bonheur : les officiers du port (on est bien accueillis…) nous traitent bien, à 80 euros la nuit, et nous placent au fond de la calanque, près du centre ville.

 

Tirant d’eau d’Amarante : 2,00 m. Le sondeur marque: 0,00 m sous la quille pendant tout le chenalage, mais ça passe : le fond doit être mou et organique, donc peu résistant.

 

 

                                                                                    

 

Dans le chenal

 

 

 

                       Le poste d’amarrage

 

 

 

 

Détente.

 

 

La suite est terrestre : ballade en ville pour faire plein d’eau, de boissons gazeuses, de produits frais. Quelques bouteilles et produits du terroir divers attirent également notre intérêt culturel.

 

                                                      

 

 

Cette culture locale que nous apprécions au passage.

 

 

 

Danses villagoises

 

 

 

 

Echanges technico culturels

 

 

La nuit sera bonne.

Cala d’Oro, c’est pour moi la plus belle escale que nous ayons faite à Majorque

 

A Cala d’Oro le 30 Avril 2011

Captain Troude

 

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