29 avril 2011 – Palma – Cala Caragol

 

S/Y Amarante

 

29 avril 2011

 

Il faut tout recommencer….

Tous les 3 jours, ça revient, ça ne dépend pas de nous, c’est une règle de vie à bord, et personne ne sait qui l’a établie….

Et cette règle veut que l’on se mette, chacun à son tour, devant une page blanche, et que nous essayions de vous divertir.

Un des gros problèmes à bord, c’est qu’on n’a pas le droit de tout dire….

Ne le répétez à personne, mais le Cap’tain Trudd nous mène une vie très rude…

Mais on fait toujours bonne figure, quoiqu’il arrive…

Laver le pont principal tous les matins à 6h00, balayer les miettes du petit déj avant même que les tartines soient finies, etc…

 

Peu de mousses accepteraient de nos jours ce genre d’astreintes…. mais nous, on n’a pas peur, on y va !.

Même mon cothurne, alias Bear-à-cul-d’âne , se plaint, mais à sa manière : il ronfle… à fond !  (mais seulement la nuit). 

Autrement dit, la nuit, il décompresse, si vous voyez le tableau….

Enfin, tout cela, c’est du blabla, il faut que je vous fasse un point de la situation.

 

Comme vous l’a sans doute relaté Bahr Ahmine  dans le chapître précédent, l’étape à Palma de Majorque ne nous laissera pas un grand souvenir.

Accueil nul hier soir, et ce matin, Cap’tain Trudd  n’a pas traîné pour larguer les amarres : c’était sur le coup de 9h.

 

Juste le temps de me lever et d’attraper une image de la rade de Palma, avec le passage sympa d’un 5 mâts que je vous laisse admirer sur fond de cathédrale qu’on n’aura pas pu visiter. Il faudra qu’on revienne….

 

 

Admirez la symbolique des flèches….

Une fois en pleine mer, toutes voiles dehors, et un bon vent de 25 nœuds dans le nez, il est temps de s’occuper de la tambouille.

« Barre à coups d’dard »  a sa méthode :

 

 

 

Finalement, après mûre réflexion, et quelques heures de veille, il préfèrera, comme nous d’ailleurs, se rabattre sur un carré d’agneau et son gratin d’aubergines. Lesquels étaient accompagnés d’une bonne odeur de tomates fraîches et parfumées.

 

 

 

 

Sur ce coup-là, c’est l’agneau qui n’a pas eu de chance…

 

Le barracuda est un poisson féroce, comme vous pouvez le vérifier.

 

Peu après, on a mis le bateau au mouillage, au large d’une jolie crique, réputée pour être un mouillage sûr.

 

 

 

Alors, le vent s’est déchaîné en seulement quelques minutes….

 

Notre cap’tain Trudd (celui qui a perdu ses particules…) a jeté l’ancre à l’eau, le bateau s’est bien stabilisé.

Avant qu’on ait débarrassé les restes du repas, on avait du force 6 à 7, la mer commençait à moutonner alors que nous étions encore protégés par la côte.

 

Vraiment impressionnant !!

 

 

 

 

Une heure plus tard, nous n’étions pas fiers du tout.

 

Le vent, toujours déchaîné, nous poussait vers le large, et au moment de décider de changer de point de stationnement, impossible de décrocher l’ancre.

Coincée entre deux rochers, l’ancre… !…

 

Notre cher Cap’tain a du s’équiper de sa tenue de plongée pour aller y voir de plus près.

 

Et ça, c’est après :  un peu canné le Cap’tain…

 

 

Résultat : l’ancre est coincée dans une faille de rocher, et tant que le bateau rappelle dessus, impossible d’en sortir.

Du coup, on passe la nuit ici, d’autant que le vent est fort et que le mouillage tient sur une mer assez plate …

 

Voilà, mes chères et chers, vous qui suivez les aventures de vos intrépides hommes des mers, ils sont toujours là, fringants et fiers, et pour rien au monde, ils n’échangeraient leur aventure.

 

A bord d’Amarante, Cala Caragol de Mallorca de  la Grande España

 

 

Espadon au rostre puissant (le nez)

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