S/Y AMARANTE
Traversée Sardaigne-Sicile de Cala di Volpe à Castellamare di Golfo (....la suite).
En tout, la traversée nous aura pris 34 heures !!
Autant vous dire qu’à l’arrivée, sur les coups de 10 heures, ce matin du 30 mai, les poissons n’étaient plus très frais à bord.
Pour voir ce que cela donne, ci-dessous notre route :
Espadon - c’est moi-même, présentement, là - a replié ses nageoires et ses ouïes à 00h00 le 30.05 exactement, pour un roupillon, et a rouvert le tout à 6h00 pour un nouveau quart.
Mon premier boulot au lever du jour: traquer le thon pour assurer le couvert à ces messieurs. Malheureusement, je ne maîtrise pas bien la canne à pêche ni le moulinet et le fil qui l’accompagnent, et soudainement, 300m de fil partent à la mer en 2 secondes.
J’ai juste le temps de bloquer les derniers centimètres avec les mains (j’aurais pu me faire très mal….). Je fais des nœuds bizarres pour sauvegarder le matériel, et essayer malgré tout d’attraper un quelconque poisson… je ne vise plus les thons !!!.
J’attendrai le prochain changement de quart pour replier les gaules avec l’aide du célèbre navigateur Bar’ Kuddah, qui rigole de ma dextérité à la canne.
Il est frais comme un thon, notre Barrack au doigt, quand il « monte au quart ».
En fait, à 9h00, tout le monde est debout, car not’ Captain a donné des consignes - à 15 milles de l’arrivée : le réveiller pour préparer l’arrivée à Castellammare del Golfo.
Là, c’est fait ! Nous arrivons au port !!!!!
On est contents d’arriver !!! Par contre, la météo n’est pas au top !!!
On dirait presque un temps de bretons !! Et là, un peu de poésie passe par le rostre d’Espadon….. qui évoque ému le « dicton » bien connu de ces fiers marins bretons :
« Quand le goéland se gratte le gland, y f’ra pas beau temps !
Et quand il s’gratt’ le cul, il ne fera pas beau non plus ! »
On s’est rien grattés, mais le temps aurait pu être meilleur !!....
A suivre : le nettoyage en règle de notre vaisseau - Barracud’ Ahhhhh !!!!.... à l’aspirateur, le Cap’tain « T’es rude » au balai-brosse, au tuyau d’arrosage et à l’éponge grattante pour le pont et le poste de pilotage - Et moâh, je suis préposé au nettoyage intérieur des bois précieux et autres ornements de ce beau navire.
Après, le choix difficile à faire était le suivant : soit on prenait la douche et on partait à terre pour se faire un petit casse-croûte local, soit on dormait.
Finalement, on a décidé de faire les deux, mais en commençant par la douche et le casse-croûte, la sieste ( il pisonelo en dialecte local) viendra plus tard…….
A table !!!!....
Au menu : Antipasti/pasto mixti (ou to…), je ne maîtrise pas très bien l’italien, mais on a réussi à se faire servir…. Ensuite, poissons frits divers pour le Captain, et couscous de poissons pour les deux comparses.
Petite ballade digestive, après la grappa que le tôlier a bien voulu nous lâcher….
Entrée du monument aux morts de 14/18.
Quelques essences remarquables dans ce parc : Jacaranda, Micocouliers, Arbres de Judée, Hibiscus en pagaille, palmiers de tous poils, lauriers de toutes les couleurs, bref, un enchantement, même si le parc n’est pas très bien entretenu….
On redescend vers le port, direction Amarante, qui nous tend les amarres pour notre sieste !!...
C’est beau, non ???....
Soirée à bord !!!
Dîner sobre et léger de poisson à plume que le Captain Troud a parfumé à sa façon par la nageoire caudale. (Voir le résultat ci-dessous : le chef est fier !!!)
Et voilà, Chers Aficionados, la légende du Cap’tain Truddéador, qui, lors d’une corrida d’anthologie, a réussi à faire d’un poulet congelé, une pure merveille pour nos papilles.
Là-dessus, Espadon par faire son quart-banette de 12 heures avec son système spécial Deep Darkness®, déjà repéré par l’ancien « Quart à Buddah », lequel voyait loin…..
Là-dessus, buonanotte !!!
ESPADON en ce 30 mai 2017