Du 18 au 21 mai 2006 – Minorque (3)

 

 

S/Y Aquila Maris

 

 

Minorque 2006 – 3

 

 

18 mai

 

Nous passons la journée en ville.

Trouver un supermercato n’est pas une mince affaire dans une ville principalement résidentielle et touristique où par contre les restaurants abondent.

 

 

 

 

 

 

 

19 mai

 

 

Nous appareillons pour un tour de la baie de Fornells.

 

 

 

 

 

L’île de Sargantanès est laissée sur bâbord (entre l’île et la côte, les fonds sont incertains).

 

 

 

 

Et mouillons pour le déjeuner et l’après-midi : nous appareillerons en soirée pour arriver au matin en vue de la côte marseillaise.

 

 

 

Espadon  espadonne…

 

 

 

 

20h05. Appareillage.

20h48. Par le travers du feu du Cap Fornells. Nous calons le pilote automatique sur le cap 011° que nous garderons jusqu’à l’arrivée, en principe.

 

 

 

 

 

20 mai

 

Vers 10h00 , le vent se lève de sud-sud-ouest à 20 nœuds.

 

 

 

 

Le bateau marche à 6,5 nœuds à la voile seule.

Nous mettons en pêche à 14h00 avec le matériel du papy pêcheur de Ciudadella.

 

La mer s’est formée, et le vent monte à 30 nœuds.

 

En regardant dans le sillage et les vagues qui font surfer Aquila, nous voyons une marque noire à 400 mètres derrière nous. Nous hâlons la ligne, et remontons un thon de 20 kgs à la gaffe sur le pont. La marque noire, c’était la gueule ouverte du thon, noyé.

 

 

 

 

 

Peu après, c’est une bande de dauphins qui vient nous faire la fête.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vent se calme au soir, et nous prenons le quart de nuit.

 

 

    

                                                               

 

 

21 mai

 

Quand l’aube pointe, accompagnés par le fond de houle de sud-ouest de notre traversée, nous apercevons les torchères de l’usine pétrochimique de Lavéra.

 

 

 

 

07h20. A quai à Martigues.

 

Outre le rangement du bateau, il nous faut traiter le thon, et effectuer le partage équitable selon la coutume des Boucaniers.

 

La suite ne convient pas à toutes les sensibilités, car elle nous ramène à un atavisme néanderthalien où le cerveau primaire prend le pas sur la psyché, avec une redoutable efficacité.

 

07h37 – Bonjour Martigues

 

 

07h45 – Boucanerie

 

 

07h55 – Dépeçage

 

 

08h00 – Petit-cubage

 

 

08h05 – Rangement outillage

 

08h15 – Séchage

 

 

 

A midi, nous servons un tartare Boucanier de thon frais mariné.

Recette.

        Un thon frais, pas plus de 20 kgs, sinon le couper en deux.

        Ail : 3 gousses minimum

        Oignon (rouge préférable) : 1/2

        Oignon vert ou cébette : trois tiges

        Citron vert : trois

        Piment

        Poivre

        Sel

        Huile d’olive

        Nuoc Mam

        Sauce de soja

        Coriandre ou persil hachés

 

Pêcher un thon, le saigner*, et en prélever environ 200 grammes par personne (Boucanier normal), le couper en cubes. Assommer la viande si elle bouge encore.

Mettre dans un plat creux le thon, le citron vert pressé, le piment, l’ail pressé et l’oignon ciselé, sel et poivre.

Réserver au frais une heure.

Au moment de servir, enlever le liquide produit par la marinade et ajouter huile d’olive, soja, nuoc mam, cébette hachée finement.

 

Parfait avec des chips de patates, nachos, ou frites maison.

Un vin rouge corsé passe assez bien la vague sur ce plat.

En apéritif, on boira au moins un ti-punch au rhum de Guadeloupe pour assouplir le gosier du Boucanier.

 

(*)   –   Il est très important de saigner le thon après la pêche : frais pêché à la traine, son sang est chargé de toxines extrêmement indigestes voire même toxiques même à l’estomac des plus néerlandanderthaliens d’entre nous.

 

 

 

 

 

Nous nous quittons dans l’après-midi, chacun chargé de ses cinq kilos de thon.

 

Martigues, le 21 mai 2006

 

Caposud

 

 

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