1976 – M/V Zeebrugge

M/V ZEEBRUGGE

 

 

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Le Navire:​​ 

 

- Type de navire: cargo polyvalent porte-conteneur

- Sistership des ZAMBEZE et ZELANDE construits pour les Messageries Maritimes.
- Lancé le 29 octobre 1970 à Dunkerque

 

- Longueur: 154,5/167,05 m
- Largeur: 24m
- Jauge brute: 13200 tx
- Port en lourd: 17400 t
- Déplacement: 26.500 t
- 3 grues de 25 t, 2 de 12,5 t et 2 de 5 t​​ 

- 1 bigue ASEA de 125 t.
- 304 conteneurs de 20’ et 40’.​​ 
- Moteur : Burmeister & Wain, 9 cylindres, 23.200 CV.
- Vitesse en service 19,5 n.
- Hélice à 6 pales.​​ 
- Etat-major: 9. Equipage: 20.

 

 

 

 

Mon embarquement.

 

Nous sommes devenus marins de la Compagnie Générale Maritime par la fusion entre les Messageries Maritimes et la Compagnie Générale Transatlantique, la « Transat ».​​ 

 

Pourtant, les navires et les armements vont rester séparés pendant encore une dizaine d’années.

 

Le style de chaque compagnie est particulier, et une certaine rivalité existe entre elles. Les uns, officiers des lignes d’Extrême-Orient et de l’Outre-Mer, sont vus comme des aventuriers exotiques aux uniformes blancs, et les autres comme des bouffeurs d’Atlantique et d’opérations portuaires, en uniforme ou combinaison kakis, la couleur du labeur en opérations d’exploitation maritime.

 

Les changements de grades et les mises en service des nouveaux navires auront raison de ces visions allégoriques : c’est la mer et les bateaux qui font les marins, quels que soient les habits ou les couleurs.

 

 

 

 

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A bord du Zeebrugge, je navigue comme Lieutenant de navigation de mars à juillet 1976.

 

 

 

Voyage :​​ chargement en mer du Nord et Le Havre, puis Tahiti et Nouvelle Zélande par Panama.​​ 

23 jours du Havre à Papeete.

 

 

 

 

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Fin de journée dans le Pacifique

 

 

 

 

 

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Remplissage et test de la piscine du bord.

 

 

 

 

Tahiti.

 

En ces temps, la durée d’escale et l’effectif à bord permettent passer quelques journées à terre.

 

 

 

 

 

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Ballade à Moorea

 

 

 

 

 

 

 

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On nous a dit que c’était le yacht de Jane Fonda…

 

 

 

 

 

 

Nouméa.

 

 

 

 

 

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La côte Ouest, en route vers Hiengène, au Nord de l’île. ​​ 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les pins colonnaires

 

 

 

 

 

 

 

L’escale se termine à Doniambo pour charger du nickel en vrac.​​ 

Le Pacha autorise une sortie en mer pour faire tourner les canots de sauvetage

 

 

 

 

 

 

 

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L’auteur, en retour de pêche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Cyclone en sortie de Nouvelle Calédonie.

 

Nous appareillons de Doniambo au lever du jour.

La météo prise la veille est bonne sur l’île et la zone du Pacifique vers Tahiti, à 5 jours de mer vers l’Est.

 

Nous larguons le pilote au sortir de la passe sud de l’île.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la demi-heure qui suit, le vent se lève brutalement et en une heure, atteint 40 nœuds, tandis que le ciel se charge lourdement. Les grains commencent à se former, qui bouchent la vue pendant leur passage assourdissant.

 

 

 

 

 

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Un grain au radar au large de l’île, au Nord-Ouest

 

 

 

 

Le Radio qui vient de reprendre une météo, annonce qu’une dépression tropicale sévère se forme sur l’île.

 

Le Commandant décide de poursuivre sa route. Le vent monte à 50 nœuds, et la mer se forme rapidement, pour atteindre plus de dix mètres de creux.

 

Le Commandant est sur la passerelle en permanence, lui qui ne s’y montre en mer que pour le résultat de la méridienne, ou les points d’étoiles du matin et du soir. Dans les quarts qui se succèdent, il a fait prendre la barre en manuel par le timonier.​​ 

Le Commandant manœuvre son navire en route de cape, gardant le vent sur l’arrière-bâbord, donnant au timonier un cap vers le sud, puis faisant virer progressivement vers le nord.​​ 

 

La dépression, elle, fait route au nord-ouest.

 

 

 

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La mer se forme

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La houle est maintenant aussi longue que le navire : plus de 150 mètres. Le navire dévale la pente et plonge dans l’eau du creux de vague, ralentit, puis se fait lever par la pente montante.​​ 

 

Le plus impressionnant, c’est quand l’hélice sort de l’eau, lorsque le navire bascule en sommet de vague. A ce moment-là, il n’y a plus de résistance sur l’hélice qui bat dans l’eau de surface, voire l’air, et le régulateur d’allure du moteur ralentit pour éviter une survitesse : on retient son souffle en attendant la reprise de l’allure de route du moteur…

 

 

 

Pendant six heures, nous avons gardé cette allure vent de trois quart-arrière, et progressivement, la mer s’est calmée. Nous avions fait une grande boucle d’évitement vers le sud.

Le cuisinier, qui nous avait nourri de sandwiches a pu reprendre son poste en cuisine, et le Commandant est redescendu dans sa cabine après 20 heures passées sur la passerelle.

 

Dans ces moments, on pense aux anciens du Maori disparu en mer avec un chargement de nickel en vrac, comme nous, mais dans le golfe de Gascogne, en 1971 : date de mon entrée à l’Hydro, l’Ecole de Marine Marchande.

 

 

 

 

 

 

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Le Maori

 

 

 

 

 

Accident de plongée

 

Entre Papeete et Noumea, je décide d’essayer dans la piscine du bord un appareil de respiration Fenzy censé être amphibie.

Une surpression pulmonaire me provoque un pneumothorax spontané qui m’oblige à être débarqué et hospitalisé à Papeete en urgence.

 

L’interne de service me pose un drain thoracique, qui consiste à enfoncer un tuyau muni d’un pieu pour perforer la cage thoracique, et ce, sans anesthésie.

C’est jouissif.

 

Cependant, dès le lendemain, on me munit d’une chaise roulante, et comme je n’ai pas de pathologie, après deux circuits accompagné d’une infirmière, ​​ je finis par me balader tout seul dans les couloirs de l’hôpital pour aller à la radio et à la consultation quotidiennes.

Comme j’ai ma guitare avec moi, les infirmières viennent souvent faire une pause dans ma chambre…

 

Je passerai 15 jours à l’hôpital, puis 15 jours en convalescence, en attendant d’avoir le droit de prendre l’avion de retour vers la métropole.

 

Heureusement, un de mes copains d’Hydro fait son Service Militaire à Tahiti, et il a la gentillesse de m’héberger dans son faré.

 

 

 

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M/V Zeebrugge

1976

Caposud

 

 

 

 

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