G/T MARIOTTE
Compagnie des Messageries Maritimes 
Le navire.

Type : Gas Tanker : G/T. Transport de gaz liquéfié.
Longueur: 154.4 m
Largeur: 23 m
Jauge brute: 10 775 tx
Port en lourd: 11 085 tonnes
Déplacement: 17 611 tonnes
Passagers: non
Propulsion: un moteur Sulzer deux temps de 6 cylindres au Fuel lourd.
Puissance: 10 560 CV
Vitesse: 18 nœuds
Lancé le 20 mai 1967 à La Seyne sur Mer.
Acquis par Gaz Océan en 1968 et racheté par les Messageries Maritimes en 1969.
Vendu le 23 décembre 1976.
Le navire navigue au tramping et transporte des gaz liquéfiés à pression atmosphérique, et sous température négative jusqu’à -45°C, ce qui le rend apte au transport de butane, propane ou ammoniaque.
Embarquement.
Après un bref séjour sur le Vaucluse en arrêt technique à Dunkerque, j’embarque comme Elève à la fin du cours de deuxième année de ma formation de Capitaine de Première Classe.
Mon premier embarquement s’est bien passé : l’armement m’a proposé le Mariotte.
C’est rare qu’on propose, mais je suis élève, et le navire est un gazier, tnasporteur de produits dangereux, en équipage réduit.
On me dit d’entrée que si tout se passe bien les premiers jours, je prendrai le quart du Second de jour, au pont comme à la machine.
Ça ne se refuse pas…
A bord, je rencontre des officiers et hommes d’équipage avec un état d’esprit particulier dans une ambiance de dynamisme et d’efficacité.
On vit sur un navire dangereux, on ne sait jamais ce qu’il va transporter : butane/propane ou ammoniaque ?
L’ammoniaque est craint : le gaz est très dangereux à respirer et les dégazages en mer sont un enfer.
Sur ce type de navire au tramping, on embarque et on débarque n’importe où dans le monde.
J’embarque donc à Brünsbuttel à l’entrée nord du canal de Kiel en Allemagne, pour deux mois et demi.
La relève a lieu dans l’écluse du canal. Les officiers débarquant (la moitié du staff) se passent les consignes verbales en se croisant sur la coupée. Le reste est écrit et attend dans la cabine, et ils sont tous habitués au navire.

Nous ferons plusieurs aller et retour avec du butane/propane, vers Lake Charles, Corpus Christi aux USA, Curaçao, et un chargement d’ammoniaque pour Maracaïbo au Venezuela.
Je débarque à Corpus Christi, affublé de bottes texanes et d’un stetson qui ne se remarquent pas à l’aéroport de Houston, mais qui font tache à Paris…
1973
Caposud
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